Comme on commence à avoir pas mal d’expérience en préparation de croisière et que la fille de ma meilleure amie bave de jalousie chaque fois qu’on en parle, on a décidé qu’il pouvait être une bonne idée de se lancer dans l’aventure à 4. Faut être fait fort pour partir avec une rouquine pré-ado de 9 ans, une blonde ado de 13 ans (empruntée à sa mère) et deux adultes qui savent ce qu’ils veulent!
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Contexte: scène de routine d’arrivage de l’école, impliquant défaisage de boite à lunch. Je suis dans la cuisine et je sors des choses pour que ça décongèle en attendant le souper. Sur le comptoir, deux assiettes de mon diner, prêtes à aller au lave-vaisselle.
- Rouquine, quand tu déferas ta boite à lunch, rends-moi service et place mes deux assiettes au lave-vaisselle SVP 🙂
- Contre quoi?
#biggestfacepalmeverEXTRAeyerolling
Première sortie à Kamouraska, avec ma cousine Martine, heureuse propriétaire de l’Inukshuk vendu par mon homme. Cette sortie nous a permis de:
- Faire l’initiation au kayak de mer à Martine
- Aller visiter l’ile aux Corneilles, à environ 1km de la rive
- Obtenir un bain de boue grétisse au retour de la sortie puisqu’on s’est mis à l’eau presque à marée basse
- Profiter de la baie dans des conditions parfaites, au calme, sans un brin de vent, ce qui demeure exceptionnel
- Enfin se plonger un peu dans l’esprit des vacances et du farniente!
Aujourd’hui, c’est un jour bien spécial. Le 29 juin 2015 est la dernière journée de travail de ma mère, Danielle. Elle part à la retraite dans quelques heures. Au moment d’écrire ces lignes, je la sais en train d’annoncer son départ à ses collègues d’une des écoles où elle a eu le plaisir (et parfois le poids) d’enseigner l’anglais à des élèves de tous les niveaux du primaire. Mais avant de parler spécialement de ma mère, j’aimerais écrire un mot pour tous les enseignants, qu’ils soient dédiés au niveau préscolaire ou universitaire: MERCI.
J’adore la subtilité de ma maman. (Forcément, j’ai la même.) Observez.
Ce matin, mon téléphone sonne:
– Abat-jour, c’est moi, comment va ?
– Ca va, zévous ?
– Ouais, ouais… dis-moi, cette nuit, il y a eu des gros orages, avec tonnerre et éclairs et tout, et je me demandais…
(laisse-moi deviner: le PC ne démarre plus ?)
– … je me demandais si ça avait pu affecter l’ordinateur ?
… dans ma tête.
Trop de choses, trop, tout, en même temps. Beaucoup de ces choses sont volontaires, mais la grande majorité d’entre elles arrivent tout de même dans un fracas ahurissant.
Le weekend dernier, je suis allée chez ma maman, histoire de renouer un peu avec la nature, après avoir passé tout ce temps sur les routes bétonnées et asphaltées des Stazunis.
Jusque là, tout va bien, le weekend s’est bien déroulé, si on oublie le fait qu’il a un peu trop plu à mon goût, et que je me suis coincé deux doigts dans une bûche en fendant du bois, et un autre doigt entre une bûche de 60kg et le cadre métallique de la fendeuse -rigolez, petits citadins que vous êtes.
Une fois tout le bois fendu, on s’est accordé un temps de repos sur le lac: toutes les conditions étaient réunies pour une pêche d’enfer -du moins, c’est ce qu’on croyait, ma maman et moi. On a consulté les éphémérides, la Lune, la fonte des neiges, le dégel du sol, le vent, le niveau du lac, la taille des vers de terre, la couleur des jiggers et autres cuillers à pêche, les marées en Nouvelle-Zélande, le cours de la livre Sterling, bref, rien n’a été laissé au hasard.
… on aurait peut-être dû aviser les poissons qu’on voulait les pêcher. Parce qu’on s’est fait eu, d’un bout à l’autre.
On s’est fait bouffer tout rond par les moustiques, et on a ramené 5 crapets-soleil, 2 carpes (poisson blanc), 2 suckers, et 1 perchaude même pas assez grosse pour être cuite, donc c’était une perfroide, impossible d’en faire une perfusion.
Ces salopiauds, ils ont becqueté nos vers ingratement, sans aucune considération pour nos estomacs à nous, qui voulaient une truite bien dodue pour diner.
Au moins on a débarassé le lac de 10 poissons indésirables.
Enfin, dans ma tête.
Pour ceux qui le demandent (presque tous, donc), j’ai passé un Noël tranquille avec ma maman, on n’a pas réveillonné, on est allées à la messe de minuit (sisi, Akelia à la messe, c’est possible !)(attendez, j’étais lectrice de psaumes dans mon jeune temps, les bonnes soeurs m’adoraient à cause de ma diction)(le premier qui rigole, il se prend un coup de Bible (Ancien et Nouveau Testament)), bref, on est allées entendre une chorale fausser, des gamins chigner, des p’tits vieux se moucher, d’autres tousser, un prêtre mâchonner ses mots, une lectrice pas motivée du tout (lectrice de m… !!)(désolée, private joke), et un mec jouer de l’accordéon (dans une église ?!), ce superbe instrument qui nous a été présenté comme étant un… harmonica. Par la même lectrice de m… Le tout, pendant une heure. Une messe, quoi.
En évitant les sujets autres que superficiels, j’évite les foudres de monsieur le copain de ma mère. Alors je dois esquiver adroitement les pièges, répondre de façon évasive, sourire comme une idiote, faire semblant de rigoler à ses blagues nulles -rien à voir avec les miennes-, dire “oui, sans problèmes” à ses multiples requêtes de bidouiller dans l’ordinateur alors que je sais pertinemment que quand j’aurai le dos tourné, il enverra tout ça chez le tech en mettant les problèmes sur mon dos. Faut pas chercher de midi à 14 heures pour comprendre pourquoi j’ai horreur d’aller à St-Mathieu: à ses yeux, je ne suis qu’une glandeuse qui exploite sa mère, et qui a intérêt à avoir de bonnes notes. (Comme si son fils à lui valait mieux.)
Joie. On se sent apprécié, quand même.
Y’a une nouvelle pensionnaire, chez ma maman. Ils l’ont appelée Patch, moi je l’ai immédiatement affublée de surnoms: Patchouli, Patchadams, Rustine, La Tache, Calamity Jane, Ze Stain, Dot, Dotcom… C’est une petite chienne de 3 mois, débordante d’énergie et d’affection, pétant la forme… peut-être un peu trop, même. Avis à tous les visiteurs: évitez de laisser traîner vos chaussures, et pensez à prendre un pull de rechange. Pour ma part, j’ai expérimenté le bisou le plus sloppy de ma vie en arrivant hier. Heureusement, elle dort -parfois-, ce qui nous laisse quelques minutes de répit pour la nuit. Et ce matin, pour être un peu tranquille, je suis allée marcher sur le lac. (Oui, vous avez bien lu.) Mais je n’ai pas été tranquille longtemps, Caramel -la doyenne- et Calamity Jane sont venues me retrouver… Voilà ce que ça donne en images.