Comme on commence à avoir pas mal d’expérience en préparation de croisière et que la fille de ma meilleure amie bave de jalousie chaque fois qu’on en parle, on a décidé qu’il pouvait être une bonne idée de se lancer dans l’aventure à 4. Faut être fait fort pour partir avec une rouquine pré-ado de 9 ans, une blonde ado de 13 ans (empruntée à sa mère) et deux adultes qui savent ce qu’ils veulent!

La gestion familiale: comme ces deux filles ne sont pas les miennes mais que je connais l’ado depuis encore plus longtemps que la pré-ado, je savais très bien à quoi m’attendre. Il a été décidé d’emblée que pendant la durée du voyage, du départ au retour, l’ado serait adoptée pour ne pas créer d’inégalités. Cette partie aura nécessité quelques ajustements mais on a fini par s’en sortir.

Tout s’est donc réservé et décidé en fonction de l’âge et des tolérances de chacun: nuitées en hôtel, repas dans certains restos, activités sur le bateau, choix d’excursions lors des escales… encore heureux qu’on allait dans des secteurs où autant l’ado que moi on pouvait se débrouiller en espagnol!

L’aspect voyage en avion et séjour en hôtel étant plutôt familier pour les deux filles, les deux points qui allaient me préoccuper davantage se situaient dans la gestion des activités à bord, et dans l’alimentation. Je partais avec trois bibittes à sucre addicts aux écrans… et avec une rouquine dont l’envie de parler anglais s’apparente à l’envie de son père de manger des champignons: plutôt mourir!

Il y a bien sûr eu quelques frictions, surtout concernant l’horaire d’alimentation de tous. Les envies des trois bibittes à sucre étaient difficilement compatibles avec certaines journées d’escale très serrées, ou avec mon envie d’aller m’entraîner au gym du bateau. Ayant également besoin de prendre l’air de tout ce tourbillon chevelu féminin, j’ai fui à quelques reprises pour épargner mes oreilles… parce que deux filles de cet âge-là, avec un moulin à paroles aussi productif, ça épuise le canal auditif!

On a somme toute passé une très belle croisière, en découvrant deux destinations qui nous étaient inconnues jusqu’à maintenant. J’ai grandement apprécié d’avoir la blonde ado qui poussait la rouquine à se forcer en anglais, de même que pour la superviser lorsque l’Homme et moi on voulait aller prendre un apéro. Je crois que tous gardent un bon souvenir de ce voyage, certaines ont appris à la dure que dans une journée de voyagement (navette, attente en file), boire de l’eau est crucial, sinon, gare au mal de tête…

Pour ma part, si c’était à refaire, je choisirais de payer plus cher pour avoir une cabine avec balcon -l’intérieure étant légèrement étouffante au bout de quelques heures- et j’aurais également insisté un peu plus pour mon indépendance, puisque bien souvent j’ai dû me plier aux horaires de la majorité, mais en réalité, ça n’a rien changé… Tout le monde de la “famille” étant habitué à se passer de l’un ou l’autre parent à certains moments, je n’aurais pas créé de vide et j’aurais probablement passé un meilleur voyage en étant plus zen!

Le bateau, Liberty of the Seas

Les escales: Costa Maya (Mexique), Belize City (Belize) et Cozumel (Mexique)