Une autre visite complètement surprenante! On connait tous la fameuse silhouette des gratte-ciel de Dubaï, avec l’épingle du Burj Khalifa qui chatouille les nuages. Voir des images de la ville, c’est une chose… s’en approcher à partir de la mer, avec le lever du soleil en prime, c’en est une autre! Cette petite vidéo tournée avec mon téléphone ne rend pas réellement justice à l’ambiance, les photos sont un peu mieux, mais dans ma tête, c’était encore meilleur!

Une fois accosté au port, le mot d’ordre pour nous était de ne pas trainer: notre liste de choses à voir/faire était à la fois très longue et très simple: le métro, le monorail, les Palms, les centres commerciaux, la station de ski intérieure… et ça résumera Dubaï, puisque les excursions vers le désert sont hors de prix. La seule excursion qu’on a acheté est celle du « Panoramic Dubaï Night Tour », qui nous permet de voir les édifices majeurs en éclairage nocturne, chose qu’on savait ne pas avoir le temps de faire autrement. Revenons à la sortie du premier matin: puisque le bateau est à quai jusqu’au lendemain, nous n’avons pas à faire les bagages tout de suite. On a donc procédé à une sortie « à l’anglaise »: on s’est faufilé à travers les groupes organisés en excursions pour sortir plus tôt -les sorties « autonomes » étant permises après tous les groupes d’excursions. C’est sournois, mais… on gagne près d’une heure!

Une fois sortis du bateau, on fait le contraire de ce que tout le monde nous a dit: on marche à pied vers le métro! Scandale! Bien sûr, personne au « Excursion Desk » ne nous dira qu’on peut facilement sortir et marcher du port à une station de métro… mieux vaut vendre des excursions ou payer des navettes! Et pourtant, du quai à la station de métro Al Ras, à peine plus d’un kilomètre, par des passages piéton extra sécuritaires. On a même eu droit à un « Have a nice day, enjoy the city » de la part du gardien qui surveille la guérite du port, une fois qu’il eut vérifié notre légitimité de passager d’un bateau de croisière.

Une fois dans le métro, c’est réellement là que commence l’émerveillement: les stations, les véhicules, la modernité (que dis-je: le futurisme!), le confort, la propreté… à Dubaï, un peu comme à Las Vegas, rien n’est « naturel », tout est créé par l’Homme. Mais Dubaï fait passer Vegas pour une ville de pauvres! Pour profiter au maximum du métro, on a décidé de payer le supplément pour avoir accès aux rames « Gold ». L’avantage est la garantie de la place assise, mais surtout, en direction sud-ouest, d’être assis aux premières loges pour voir le paysage urbain apparaitre devant nos yeux… il n’y a pas de chauffeur: les places assises en premier rang sont donc dans le nez du wagon de tête! Le coup d’oeil quand le métro sort de terre et entame sa progression à travers l’allée de tours et immeubles vaut bien des heures de décalage horaire!

Notre premier arrêt est le Dubaï Mall, proclamé plus grand centre commercial par son promoteur immobilier. Je serais tentée de le croire, c’est un dédale infini de commerces et boutiques, du plus simple (Carrefour) au plus luxueux (Lamborghini)(oui, un concessionnaire dans un centre commercial). L’aquarium est stupéfiant par sa taille… et la boutique du Discovery Channel est vraiment mon coup de coeur!

La tour du Burj Khalifa (burj signifie « tour » en arabe, c’est donc légèrement pléonasmique) est plus impressionnante vue de loin que de près, puisqu’on perd le sens de la perspective lorsqu’on est collés dessus. Cela dit, je dois admettre que la forme et la conception du gratte-ciel font qu’il est effectivement très esthétique.

Après avoir erré dans les diverses allées du Dubaï Mall, on a emprunté le métro, puis un tramway, et enfin un monorail, pour découvrir le Atlantis Resort et les Palms, ces développements immobiliers hors de prix qui représentent la forme d’un palmier. Évidemment invisible vu du sol… étrangement, emprunter le monorail est très amusant, surtout lorsqu’on sait qu’il n’était à la base pas voué a une utilisation publique: il n’a été construit que dans le but de faciliter le déplacement des travailleurs oeuvrant à la construction des tours, immeubles, condos et hôtels des Palms! Heureusement, quelqu’un a eu l’idée de conserver puis d’ouvrir le monorail au public.

Après avoir complété le tour des Palms, on a repris le chemin en sens inverse pour se rendre au Mall of the Emirates, un des innombrables centres commerciaux de la ville, qui est l’endroit où se trouve la station de ski intérieure. On aperçoit d’ailleurs un peu avant d’arriver la forme du dôme qui se dresse comme une rampe de lancement, légèrement dépareillée par rapport au reste du décor. J’ai relaté notre expérience en ski dans le Mag de ZoneSki, je passerai donc au reste du voyage ici. Notre après-midi s’est conclu en vitesse lorsque nous avons vu l’heure: il fallait acheter quelques babioles en souvenir, puis se dépêcher de rentrer en métro puis en taxi jusqu’au bateau pour engloutir en vitesse un souper, histoire d’être à l’heure pour l’excursion nocturne!

Cette excursion nous a fait faire le tour de Dubaï, illuminée, avec en bonus quelques bonnes explications de la guide. En plus des endroits que nous avons vus dans la journée, nous avons ajouté le Burj Al Arab et d’autres édifices moins « connus » mais tout aussi spectaculaires.

Notre journée s’est terminée sur une note moins agréable, lorsque nous avons dû récupérer nos passeports sur le bateau de croisière. Il faut savoir que pour toute la durée du voyage, Royal Caribbean prenait en charge les demandes de visas de séjour, si nécessaire. Le personnel avait donc les passeports de tout le monde… mais comme c’était la dernière journée, c’était le moment pour eux de nous les rendre. Ils avaient le mien… mais pas celui de l’Homme! Impossible de comprendre ce qui s’est passé: le passeport n’était pas perdu, seulement « introuvable, dans un endroit fermé à clé ». On nous a dit de revenir à 7h00 le lendemain matin, ce que nous avons fait. Heureusement, le passeport était là… mais l’Homme a passé une partie de la nuit à jongler avec l’idée de trouver une ambassade ou un consulat du Canada à Dubaï!

Le lendemain matin fut consacré à la course à finir les valises, à sortir du bateau, à attraper un taxi jusqu’à l’aéroport et à chercher une consigne. Une fois tout ça réglé, on en a profité pour expédier les cartes postales et nous revoilà dans le métro! On voulait retourner voir certains endroits qu’on avait remis à aujourd’hui lors de nos premiers passages hier. Au menu, nous avions aussi le spectacle de fontaines au Burj Khalifa, qui a été suivi d’une animation colorée en « projection » sur la tour. Plutôt joli et bien sûr, impressionnant!

Le reste de la soirée s’est passé très rapidement: après avoir soupé, nous avons repris le métro vers l’aéroport pour aller faire l’enregistrement des bagages et nous avons ensuite profité d’un des salons VIP auxquels la carte de crédit de l’Homme nous donne accès. L’avantage: confort, quiétude, alcool et nourriture gratuits, wifi rapide. Rien à voir avec une salle d’attente de terminal normale! Je passerai les détails du vol de retour: deux vols de 8 heures, coup sur coup, c’est intenable, même si on a pris une mini-chambre à l’aéroport de Londres pour se doucher et faire une sieste. Rendu à mi-chemin au-dessus de l’Atlantique Nord j’aurais enlevé des membres et retiré ma peau comme des vêtements et des bouts de corps de poupée… disons qu’avec la fatigue accumulée et l’inconfort du voyage, on va essayer de ne pas répéter le tout trop souvent! Bon, heureusement, tout ce qu’on a pu voir et faire avant de se taper ces vols en valait bien la peine. C’est sans aucun doute la croisière la plus hors de l’ordinaire que j’aie fait jusqu’à maintenant!