Autant pour Venise que pour Athènes, je ne croyais pas que l’achat d’une excursion guidée soit pertinent. L’expérience m’a appris que les tours sont la pire manière de se stresser, de pousser pour tout voir et de ne pas arriver à profiter du peu qu’on a. (La sortie de Salalah (Oman) me donnera encore raison.) On a donc choisi l’autonomie totale, et au final, on a peut-être vu moins de choses (lieux, attractions, endroits, détails) que les groupes guidés, mais on a pu le faire à notre rythme, sans stress… et ça, pour moi, ça vaut tous les tours guidés du monde!

Quant à l’obstacle linguistique, en Grèce, ça ne m’inquiétait pas vraiment (pas plus qu’en Italie). Étant dans un secteur ultra touristique, l’anglais sommaire fait partie des connaissances des gens, et en plus, puisque je sais lire et me repérer, la plupart des situations problématiques allaient être faciles à résoudre, en cas de besoin. Bonus: tous les toponymes endroits importants, ainsi que les noms de rues et les stations de métro sont transcrits en alphabet latin, ce qui fait qu’on peut se repérer « au son ».

J’ajoute ici une petite parenthèse « technologique ». Lors de nos voyages dans les pays hispanophones et/ou anglo, il s’agit généralement de séjours très courts au cours desquels les activités seront sportives ou et faciles à exécuter ou comprendre, soit en espagnol ou en anglais. Mon niveau d’espagnol est bien en-deçà de mon anglais mais j’arrive tout de même à faire des phrases complètes et à comprendre 90% d’un discours si ce n’est pas mâchouillé/prononcé trop vite. Nous n’avons donc pas besoin de support (carte, guide) lors de ces séjours récréatifs. Pour le voyage Venise-Dubaï, nous avons décidé de se donner une marge de manoeuvre supplémentaire, vu les destinations et le fait que nous voulions sortir souvent par nous-même: une carte SIM pour du data, valide dans tous les pays sur le trajet. Nous avons donc acheté une carte de Mr SIMCard, qu’on a mise dans le téléphone Nexus de Christophe (débarré, donc compatible avec tous les opérateurs de téléphonie mobile du monde). Ce téléphone allait nous servir de « Google Maps » mobile, et au besoin, de traducteur ou de téléphone via Skype ou Hangouts. Avoir cet appareil nous a évité bien des casse-tête, permis de découvrir des choses moins visibles et surtout, de nous déplacer sans encombre dans les transports publics! Un très gros plus quand on veut découvrir un endroit par nous-même…

On est sortis du Vision sans pépins pour se diriger vers la sortie du port. Évidemment, appareils photos sortis et manteaux aux couleurs flashy, on avait tout l’air de touristes, on s’est fait assaillir (voire suivre) par des chauffeurs de taxi qui essayaient de nous décourager de marcher jusqu’à la station de métro. 20 minutes de marche… qu’ils transformaient en 40 pour nous faire peur. Une fois éloignés du port, on a pu marcher à notre rythme sur les trottoirs athéniens et constater que la conduite automobile à Athènes est comme dans toutes les grandes villes du monde: congestionnée, bordélique, bruyante, indisciplinée… on se faufile comme le commun des mortels vers le métro. Malgré la grisaille météorologique du jour, beaucoup de couleurs dans la ville, surtout sur les multiples édifices religieux. On récupère nos billets et nous voilà dans la bonne ligne, directement jusqu’au pied de l’Acropole.

Dès la sortie du métro, on prend quelques minutes pour se repérer, puis on entreprend la grimpe à pieds de la montagne de l’Acropole. Les quartiers plus miteux sont remplacés par des rues plus touristiques, bordées de terrasses laissées vacantes par les touristes moins nombreux à cette période de l’année. Il faut dire que la météo de la journée, froide et pluvieuse, a dû dissuader certains piétons. En route, l’antiquité voisine la modernité sans que personne ne sourcille. Si vous planifiez visiter Athènes à pied, assurez-vous d’avoir de bonnes chaussures de marche, et de lever suffisamment les pieds, au risque de vous taper les orteils sur des pavés inégaux! Cela dit, les planchers de l’antiquité sont encore au niveau…

L’orientation à Athènes est relativement simple lorsqu’il s’agit des rues de grande et moyenne taille. En deçà d’une certaine largeur, la ruelle se confond avec le passage piéton et malgré les signes, les conducteurs s’y engagent quand même, qu’ils soient locaux habitués ou touristes perdus. L’application Google Maps en perd un peu son latin mais en utilisant l’application ET son sens de l’orientation, on survit.

Visiter l’Acropole est un incontournable. Et… vraiment pas cher! Un des sites touristiques d’envergure les plus accessibles qu’il m’ait été donné de visiter. J’ai été étonnée de payer seulement 10€ pour l’entrée. Je m’attendais à me faire assaillir de propositions de guide privé, de payer un extra pour un guide audio, de ne pas pouvoir accéder partout… erreur! On aurait pu y rester bien plus longtemps, n’eut été de la pluie et du vent, et de l’heure de retour sur le bateau. On a donc bien fait le tour puis on est redescendus pour se promener encore un peu dans la ville et rentrer par une autre station de métro, histoire de découvrir une autre ligne. J’aimerais pouvoir aller en Grèce pour voir le reste du pays biscornu et surtout, avoir droit à un peu de chaleur et de ciel bleu, et de voir un peu plus la population locale en train de vivre plutôt que de se sauver de la pluie!