Si un jour vous êtes de trop bonne humeur, je vous en prie, allez gâcher cette journée au resto “Café d’Orient”, sur la Côte du Passage, à Lévis.

Je n’ai pas l’habitude d’être râleuse au resto, plusieurs gens pourront en témoigner. Cependant, cette soirée m’a fourni trop d’occasions pour que je reste muette.

D’abord, l’accueil: même avec une réservation, impossible d’obtenir des places avant d’avoir (im)patienté pendant 30 minutes. Aucune excuse, aucun mot, seulement “ouais mais c’parce que on a des clients qui retardent”.

Ensuite, la place: on ne nous a aucunement offert le choix, et on nous a assigné une (insuppor)table qui m’aurait donné envie d’attendre 10 minutes de plus si on nous avait demandé notre avis: pile à côté du climatiseur de la salle (qui démarrait et s’éteignait toutes les 10 minutes), tout juste à côté d’un groupe de 15 personnes célébrant un anniversaire. Attention, ne vous méprenez pas: je n’ai rien contre les gens qui célèbrent un anniversaire au resto, loin de là. Seulement, si j’étais responsable de placer des clients dans un resto, jamais de la vie je n’aurais installé un couple à côté d’une tribu bruyante de 15 personnes.

Après, la bouffe: pour le prix, c’était de l’abus. J’ai pris l’assiette “Délices du Vietnam”, qui faisait plutôt penser aux plats pour emporter d’un buffet pseudo-asiatique de Longueuil/Vanier. La taille des portions était inversement proportionnelle aux prix affichés, et directement proportionnelle à l’amabilité du personnel: à l’exception d’une serveuse, le reste des gens étaient froids ou hypocrites -à ce stade, j’aurais préféré aller chercher mon assiette moi-même plutôt que de me sentir gênée d’avoir osé demander qu’on me l’apporte.

Enfin, l’addition: prix prohibitifs. Pour deux personnes, sans pourboire ni vin (c’est un resto “apportez votre vin”), il en a coûté 43,18$. La soupe en entrée était insipide sans sauce soja, les rouleaux impériaux semblaient avoir été soumis à un régime éthiopien, les vermicelles de riz flottaient dans l’eau de cuisson, le boeuf de mes Délices du Vietnam était atrocement trop cuit, le thé au jasmin était du Earl Grey déguisé et infusé à la carafe, et le beignet aux bananes était en fait à la demi-banane.

Voilà, dans la prochaine chronique, peut-être que je vous dirai où aller, mais pour l’instant, vous savez où ne pas aller.

Plus de détails et d’autres nouvelles au prochain bulletin…