… est fidèle à moi: imprévisible.
Je suis d’abord descendue à Nice avec un jour d’avance: initialement, je devais rester à Lyon le 20 avril, puis partir le lendemain pour Nice, mais Beni a eu son vendredi de congé pour régler quelques paperasses à cause de son histoire de braquage, du coup j’ai décidé de prendre le TGV Paris-Lyon à 8h00, et le TER Lyon-Nice à 14h19. J’ai donc passé 4 heures dans ce que je considère comme la plus belle ville de France -je n’entre pas dans le débat, c’est une question de préférence… j’ai eu le coup de foudre pour cette ville le 27 avril 2003, et aucune autre ville n’a réussi à supplanter Lyon dans ma tête pour les couleurs, l’atmosphère, le climat, et les gens. Je ne commencerai pas à faire Bridget Jones en disant que à Paris il y a des gens sympas, et que à Marseille aussi, et que je n’oublie pas Genève, et que Barcelone c’est bien, patati, patata, non, ce que je veux dire c’est que la ville où je me sens le mieux en France, c’est Lyon. Voilà. :p
Donc après mon 4 heures à Lyon, c’est parti pour 6h30 de TER -Train PAS Express Régional. Qui s’arrête dans tous les bleds en chemin.
Je recopie ici un extrait de mon journal hand-held:
TGV: ça n’a pas changé, j’adore voir la succession des champs, des petits villages avec le clocher qui dépasse, et les châteaux d’eau planqués sur les collines. Par contre, je ne me ferai jamais aux variations de pression lors des entrées/sorties des tunnels. Ouille mes oreilles.
TER: Vive ma pause-croissants à Lyon !! Ca valait la peine d’attendre 4 jours pour avoir mes croissants de chez Jules, place Saint-Paul, dans le vieux Lyon. Miamiamiam. Et re-miam. Dans le TER, discussion avec un retraité à l’image duquel devraient être tous les retraités français: curieux, ouvert d’esprit, vif, et cultivé grâce à ses voyages. Comme tout le monde, il s’étonne de mon intellect -un peu moins lorsqu’il finit par demander mon âge, là c’est la surprise: “vous ne les faites pas !” Je sais.
Quelques notes à propos de bleds entrevus: j’adore la côte méditerranéenne et ses villages à flanc de montagne: L’Estaque, Berre… paysages arides, ponctués d’intrusions rocheuses et de sols ferreux.
J’ai retrouvé Beni à Nice, tous les québécois sont là, avec tous leurs morceaux, le truc à retenir: “Waaaaah un accent québécois ! Putain que ça fait du bien !” Euh, si vous le dites… Pour ma part, j’aime pas trop me faire saluer par “Tiens, bonjour le Canada !” …
Les résidences universitaires, c’est le souk: y’a toujours des gens debout, ils éteignent leurs clopes dans les corridors, ils parlent super fort, et sur le même étage, 6 styles de musique différents: rap, ReuNeuBeu, grosse pop bien dégueu, vieille zik française, zik de banane, et black metal. Talking about differences ? C’est la merde pour l’accès à internet: aucun wifi hot spot, aucune connexion dans les chambres, une seule salle de 10 postes (dont un brisé) pour 500 étudiants, salle ouverte du lundi au vendredi de 17h00 à 23h00 -en théorie, parce que pour vrai c’est plutôt de 17h30 à 22h30. Ils abusent. Pour la lessive,c’est carrément du vol: 2.80€ pour un tour de machine à laver, 1€ pour 20mn de séchage -inutile de mentionner que c’est insuffisant, sachant qu’il faut remplir la machine à laver au-delà de la limite “suggérée” pour rentabiliser le 2.80€…
J’ai presque fait le tour de ce qu’il y a à voir à Nice. Je dis “presque” parce que malgré la carte touristique, je suis certaine que je passe à côté d’un tas de trucs intéressants. Le problème, c’est que je n’ai pas très envie de me farcir les bus ou le 45mn à pattes qu’il faut entre la résidence et le centre de Nice, et que ledit centre est sens dessus-dessous à cause des travaux de construction pour la future ligne de tram. Donc château du 17eme ou pas, le centre, avec Jean Médecin et compagnie, c’est moins tentant quand on doit se taper les bruits (et les odeurs) des travaux, dans des rues bondées.
Dimanche dernier, c’était au tour de Monaco de se faire mitrailler par votre humble serviteuse. Qu’on se le tienne pour dit, Monaco, c’est possible d’y aller sans dépenser un rond -ou presque: aller-retour, 2.60€ de bus, et basta. Encore heureux qu’on ne doive pas payer pour faire des photos, parce que je me serais bien ruinée. Déjà j’étais certainement plus pauvre que les SDF qui squattent Monaco, alors j’ai évité de zyeuter les boutiques, même si le concessionnaire auto “Porsche – Lamborghini – Ferrari – Bentley – Rolls Royce – neuf et occasions” il était presque tentant.
Sans grande surprise, Monaco c’est plus joli que Nice: un peu moins carton-pâte, et déjà, pas de constructions partout, sauf des grues dans le coin des hôtels, et dans le port. Evidemment, la ville sent l’argent à plein nez, ce qui fait que tout est d’une propreté singapourienne. Ceux qui roulent en BMW 3.18, c’est la classe moyenne. Monaco, c’est comme un gros salon de l’auto, les néons en moins. Ferrari, Rolls, Maserati, Aston Martin, Lambo, Porsche, name ’em all. Le palais royal, c’est pas du tout à se jeter dans les murs, parce qu’évidemment la partie la plus intéressante elle n’est pas accessible au public, nous, pauvres hères.
Le Grand Prix de Monaco était en préparation: c’est du 25 au 28 mai, réservez tôt, les places sont limitées -et c’est pas peu dire. Ca doit être terrible la cohue là-bas, quand on voit le peu d’espace libre qu’ils ont, on peut comprendre pourquoi ils construisent des estrades flottantes dans la partie basse du circuit…
Prochaine étape: Aix les Bains + Grenoble + d’autres bleds des environs, entre la Savoie et la Drôme. Je vais chez Romain, à qui je vais délivrer de la testostérone sous pression (aka “Le Mâle”, de Jean-Paul Gaultier), mesdames, beware. Ce parfum est fatal, même Romain “Junior” s’y est mis, faites gaffe les filles. Messieurs, pour votre santé mentale, notez que ce parfum me fait tomber, alors évitez d’en porter en ma présence. Mais je m’égare-de-Lyon.
Initialement, Romain et moi on devait aller skier dans les Alpes, mais vu le soleil, ce serait plutôt du ski nautique qu’il faudrait faire. Donc, exit le ski, on fera plutôt de la randonnée. Mais puisque la météo m’adore, il pleuvra comme vache qui pisse quand je serai en Savoie, du coup, faudrait des bottes de pêcheur pour aller randonner. Et encore une fois, le planning change, parce que à la base, je devais aller à Lille tout de suite après Aix les Bains, mais Beni a eu une invitation de l’Ambassadeur du Canada en France pour assister à un cocktail le 5 mai à l’Opéra de Nice. Résultat, je fais Nice-Aix-Nice, et après: on ne sait pas. Le stage de Beni se termine le 5 mai, et tant qu’à être dans le sud, peut-être qu’on ferait l’Italie après, et ensuite on remonte tranquillement vers le nord, en passant par chez mon oncle, la côte Atlantique, Londres, Lille, la Belgique, que sais-je… j’ai appris à voyager sans planifier à “long” terme, parce que d’une manière ou d’une autre, il tombe toujours quelque chose qui fera que l’idée initiale ne marchera pas.
So Reid I’m sorry I won’t be able to join you in Lille before your departure, unless you stay after May 5th 😉 I’ll try to catch you someday when I’ll visit Atlanta…
J’attends toujours la carte SIM qui ira dans mon super téléphone portable LG, gracieuseté de mon kalamar marseillais préféré, le seul et l’unique. Donc pour tous ceux qui voudraient tenter de me rejoindre par téléphone, oubliez ça pour l’instant.
Une dernière chose, les amis, apprenez à apprécier ce que vous avez, parce que vous ne savez jamais quand vous vous retrouverez dépourvus. McDo a banni le port 21, ce qui fait que je ne peux pas utiliser mon client ftp. Groar. Uploader ceci et la suite m’aura pris presque 2 heures, alors vous avez intérêt à être satisfaits, bande de moules :p Merci à Rémi d’avoir uploadé les images pour Nice et Monaco, sans lui j’y serais encore, à uploader mes photos une par une. Grumpf.
Voilà, ce sont les nouvelles. Je vous ai balancé tout ce que j’avais comme photos, alors si vous voulez un rappel, soyez patients, le temps que je mitraille un peu, et à mon avis, avec 3 diaporamas, vous pouvez bien tenir une semaine sans photos. :p
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