Hier soir, grâce à Romain, j’ai fait une expérience culinaire dépassant mon espérance gustative.

J’aime bien cuisiner, mais je suis adepte de ce qu’on appelle “la cuisine au pif”. Je ne cuisine pas de pifs, non, ni de gadgets, mais j’utilise rarement des quantités fixes et pré-établies. Or donc, hier, l’Homme de la maison voulait du steak. Problème: je ne suis pas friande de viande rouge, et je cuisine très peu souvent la viande peu importe sa couleur -chui pas raciste. Solution: trouver quelque chose qui accompagnerait le steak et relèverait son goût. Et j’ai trouvé.

J’avais en tête l’idée de faire une sauce aux champignons et au vin rouge, mais sur Internet je ne trouvais aucune recette qui correspondait à l’idée précise que j’avais, c’est donc Romain qui m’a adroitement conseillé. Messieurs-dames qui voulez épater belle-môman, suivez bien ceci:

Ingrédients:

– Votre viande, au choix: boeuf, veau, agneau, bison, orignal, peu importe, tant que c’est pas de la volaille ou du poisson, sinon la sauce va bouffer complètement le goût de la viande
– Des épices pour la cuisson de la viande, au choix: origan, thym, basilic, poivre. Evitez les cocktails d’épices genre ClubHouse et autres machins BBQ, ça ne va pas du tout avec la sauce.
– De l’huile d’olive pour la cuisson de la viande -pas beaucoup, juste un tout petit peu pour éviter les gaffes au fond de la poêle
– 1 oignon (ou 1 gousse d’ail), haché
– Des champignons (de Paris, puisque ce sont les plus faciles à trouver) frais (ou en conserve), tranchés
– Du vin rouge (sec, de préférence)
– De la crème fraîche (ici, c’est de la crème 35%)
– Des épices pour la sauce, au choix: sel d’ail, sel, poivre, fenouil -évitez le curry, la cardamone et autres épices trop fortes
– Du beurre

Méthode:

– Faites d’abord cuire votre viande dans un peu d’huile d’olive avec vos épices, atteignez une cuisson juste un peu inférieure à votre cuisson favorite, réservez.
– Pendant la cuisson de votre viande, faites dorer des champignons dans le beurre, dans une autre poêle.
– Après avoir cuit la viande, gardez le “jus de cuisson”, que vous délayerez avec le vin rouge: ça nettoiera la poêle, et ça ajoutera du goût.
– Réduisez un tantinet le vin rouge et le “jus de cuisson” en augmentant un peu le feu, puis ajoutez l’oignon haché.
– Quand vous voyez qu’il y a presque autant de vin que d’oignon, ajoutez du vin, mélangez bien, et ajoutez les champignons dorés au beurre.
– Laissez mijoter un tantinet, ajoutez les épices que vous aurez choisis -j’ai mis du fenouil et du sel d’ail, car je n’avais pas d’ail frais, et Romain m’avait conseillé de mettre de l’ail avec les champignons.
– Ajoutez la crème, graduellement, en remuant, et en gardant le feu assez chaud pour que ça mijote.
– Là, ça se corse, comme dirait Napoléon. Il faut atteindre la bonne consistance de sauce: pas trop liquide, mais pas trop épaisse. Il faut doser le vin et la crème. Pensez aussi à la quantité de viande que vous avez fait cuire…
– Une fois la sauce prête, déposez votre viande dedans afin d’achever sa cuisson: la viande prendra le goût de la sauce, sera réchauffée et moins sèche que lors d’une cuisson ordinaire.
– Attention, vous pouvez aussi décider de verser simplement la sauce sur votre viande, une fois la viande servie. Si vous choisissez cette option, n’oubliez pas de compléter la cuisson de votre viande dès le début…
– Servez immédiatement, accompagnez de riz basmati ou de pommes de terres -apprêtez-les comme vous préférez. Vous pouvez aussi faire une petite salade.

Voilà, voilà. Ce n’est peut-être pas une recette super orthodoxe, les chefs cuisiniers dans cette salle pourront bien critiquer, moi je m’en fous, c’était succulent. N’oubliez pas: c’est de la cuisine au pif. Ceux qui n’ont pas le bon pif devront plutôt se fier à une recette plus précise…

Plus de détails et d’autres nouvelles au prochain bulletin.