Ca fait depuis vendredi dernier que je veux écrire plein de choses, alors ce sera un post rempli de n’importe quoi. Y’aura une bonne dose de râlage, parce que j’accumule quelques trucs et que ce soir, ça déborde. Alors si vous ne voulez pas lire de montée de lait, filez tout de suite au slideshow de photos en bas, c’est que du bonheur pour vos yeux.

Réglons déjà un truc ensemble: j’emmerde profondément tous les enfoirés de la Terre et de la Galaxie et de l’Univers et du Reste qui ne croient pas en ce que je suis et qui me regardent de haut. Un jour, le vulgaire crachat que vous avez lancé en ma direction vous reviendra dans la gueule avec un vent de force 11 sur l’échelle de Beaufort. Un jour, j’aurai ma revanche sur vous, sales ignorants qui m’ont traitée comme la pire des merdes pour plein de raisons: je suis une fille, j’ai l’air jeune, je fais de la photo, peu importe. Un jour, vous l’aurez bien dans les dents. Vous ne vous souviendrez probablement pas de moi, mais moi je saurai.

Voilà, un truc de fait.

(Cette phase de rage vous était présentée par le SPM d’Akelia et le gros gorille à 2 neurones mal rasé et enturbanné qui m’a fait mal au cou sur l’arrière-scène du concert de Dumas au Show de la Rentrée à l’Université Laval ce soir. Si quelqu’un peut l’envoyer se faire voir chez les Grecs, j’appuie.)

Je vais présenter un petit interlude gai (comme dans “joyeux”, voyez l’orthographe) avant de re-râler.

Tous les matins, quand je pars de chez moi pour monter à l’UL, je passe par une super autoroute à 3 voies comme il devrait y en avoir partout autour de la ville pour éviter que la Grande Akelia ne coince sa super bagnole dans le trafic. Ceci dit, ladite autoroute s’arrête près de ce qu’on appelle la Colline Parlementaire, vous devinerez pourquoi. La particularité de l’endroit est que tout en bas de la côte, au premier feu de circulation, à l’opposé du Parlement, il y a un squat. Avec des vrais punks, des chaines, des spikes verts, des graffitis sur les murs, des piercings, des jeans troués, des kilts pour faire Sex Pistols, la totale, quoi. Et quand je passe par là, il y a invariablement un de ces punks qui fait des simagrées entre les voitures pour avoir un peu de monnaie m’sieu-dame.

Y’en a qui profitent des feux de circulation pour laver les pare-brise des voitures à l’arrêt, ceux-là on les appelle des squeegees (prononcer “skwidji”), y’en a d’autres qui font juste des courbettes. Et vendredi matin, y’en a un qui a réussi à me faire éclater de rire alors que j’étais en phase profonde de ruminage. Il a carrément fait une courbette totale devant moi, avec force grimaces et gestes théatraux, histoire de me faire sortir de mon vide temporel et cérébral, entre 2 vitesses (point mort et première)… J’avais pas un sou sur moi, mais merci pour le sourire !

Fin de l’interlude joyeux.

Fini de rire, bande de moules.

Vendredi, alors que j’effectuais une (énième) assignation (gratuitement) pour le journal, j’ai assisté à une scène qui m’a donné envie de devenir violente.

Contexte: l’Orchestre Symphonique de Québec donne un petit concert dans l’agora du pavillon Desjardins, je me balade d’étage en étage pour faire quelques photos. Alors que je me posais dans un coin, je vois une GM (Grosse Madame) assise sur une chaise (souffrante). Ladite GM assistait évidemment au concert. Description de la GM: obèse à souhaits, porteuse de lunettes à écailles (style mode des années 40 mais qui effectue un retour en force parce que la mode c’est cyclique), fringues moches mais qui valent cher, grosses bagues aux doigts, et, détail qui tue, énorme gomme à mâcher. Bref, un ruminant (mal) habillé.

Avec ce portrait, on pouvait facilement classer la GM dans la catégorie “GM parvenue qui le montre et qui fait chier tout le monde”.

Or, derrière la chaise (couinante) de la GM, un petit passage, large de 60cm, puis une grosse plante verte décorative. Espace de passage réduit à 50cm parce que la GM a le bras droit appuyé sur le dossier de la chaise (grinçante), genre “je me nique les vertèbres en essayant d’avoir une position cool”, mais le bras dépasse du dossier.

Evénement déclencheur: une petite famille (papa, maman, fiston dans poussette) passe derrière la chaise de la GM.
Stupeur: la poussette effleure le bras de la GM.
Détail qui tue (expression compte double): la maman portait le voile. Vous devinerez que la petite famille n’avait pas la même couleur de peau que moi et ne s’appelait ni Tremblay, ni Smith, ni Dupont.
Réaction de la GM: un soupir de cachalot offusqué dégageant la frustation du Monde entier.

Déjà là, je grince des dents.

Suite de l’histoire: le papa va appuyer sur le bouton de l’ascenceur, et revient (près de moi) pour zyeuter le concert. La GM suit la famille des yeux, avec un regard noir à faire pâlir un litre d’encre de Chine. Je tourne la tête vers le papa, qui répond gestuellement genre “j’en ai tellement vu, ça ne me fait plus rien”… Ce mec est devenu mon Saint de la journée et même de la semaine. Puis, la GM a suivi la famille de ses yeux furibonds jusqu’à ce que la porte de l’ascenceur se soit refermée devant la poussette. Elle a détourné son regard, qui a croisé le mien, lequel était chargé de reproches et de mépris.

C’est le genre de situations qui me donne envie de serrer les poings très fort, et de foutre une râclée monumentale aux gens comme la GM, qui sont probablement parents, éducateurs, qui ont un rôle de poids dans la société, qui ont la lourde tâche d’instruire et de former les gens qui les entourent. Bordel, GM, tu es dans une Université ! Sur 35 000 étudiants, 8 000 sont d’origine étrangère !! Tu crois rencontrer uniquement des Tremblay blancs, caucasiens ? Reste chez toi, ce sera plus profitable à tout le monde. Merde à la fin. (Mais après tout, qui suis-je pour tenter d’inculquer un soupçon de respect à une GM parvenue qui se fiche de moi ?)

Et si la petite famille avait été Tremblay ? Smith ? Dupont ? Toi, GM, tu aurais probablement jeté un regard attendri vers le gamin dans la poussette, et limite, tu aurais grincé des joues poudrées pour signifier que “c’est pas grave que la poussette aie frôlé mon bras obèse”. Insignifiante, va.

Voilà, j’ai fini de râler.

J’aurais aussi un petit compte-rendu sur mes cours à faire, mais ça sera pour une autre fois, parce qu’il est déjà 1:11 du mat, et que j’ai besoin de sommeil. Alors pour terminer sur une meilleure note, voici les photos de mon mois d’août et du début septembre (maintenant qu’on en est à la moitié du mois), histoire de montrer que non, je fais pas de la bonne photo du tout, chui pas pro, je ferais mieux de me recycler en vente d’aspirateurs.