Pendant que certains sont déjà en plein été (je ne mets pas de lien, je vise toute la région de Montréal et des Bois-Francs), à Québec, c’est un printemps de moins en moins timide qui nous réchauffe nos journées. L’avantage: apresquepu bancs de neige. L’inconvénient: on découvre des rues sales, des trottoirs encombrés, une pelouse jaune poussin anémique, des pommes de route, bref, la ville n’est pas sous son plus beau jour. Qui plus est, pas encore de feuilles dans les arbres, alors ça donne un paysage de cité ou de bronx grisonnant pas très agréable à zyeuter.
Jusque là, vous me direz, on s’en balance que tu nous fasses la météo et l’état des routes, rien à foutre. Eh bah nan, votre héroïne préférée (merci, merci) n’en a pas rien à foutre… Parce que j’ai sorti mes rollers cette semaine. Après avoir effectué quelques fouilles archéologiques, je les ai retrouvés, intacts, derrière mes bottes de ski -qui ne m’ont pas servi cette année, la honte (il est encore temps de m’inviter dans les Alpes, dites, chers Français/Suisses/Italiens). Le temps de me souvenir de comment on attache ces machins roulants, et me voilà partie sur la piste cyclable qui pistecyclablise à quelques mètres de mon chez moi.
Là où ça devient intéressant: la piste cyclable est dans le même état que les rues et les trottoirs sus-mentionnés, à quelques détails près: les voitures en moins. Ce qui fait du roller un sport extrême à cette période de l’année. “Ils” ne nettoient la piste que pour le premier mai… Ce qui me laisse toute la moitié du mois d’avril à risquer de me massacrifier la gueule à cause de plein de trucs présents sur la piste: des cailloux (on dirait une carrière tellement y’en a), du sable (taupes de compétition, niveau olympique), des pommes de route (ça m’a rappelé les trottoirs parisiens), des bouts de branches, des flaques d’eau… bref, ça rappelle les moraines. Ca tombe bien, y’a même les glaciers, sous les viaducs…
Des glaciers sur la piste (joie et bonheur pour les roulements des rollers), une canarde (je sais), un Carouge à épaulettes, des bourgeons: y’a de l’espoir ! (Et de l’esprune, oui.)
Laisser un commentaire