Une partie de ma vie sociale actuelle m’attire (bien malgré moi, évidemment)(ahem) dans ces endroits de perdition que l’on appelle bars/discothèques/boîtes de nuit/et autres lieux mal famés.

Vous n’êtes pas sans savoir qu’Akelia ne danse que le swing (vous ne saviez pas ? ben maintenant c’est chose faite, je vous apprends que je connais les rudiments du east coast swing)(d’ailleurs, avis aux intéressés, moi je veux bien apprendre d’autres danses, des volontaires pour le lindy hop ? le jive ? la salsa ? le tango ?), et que toute autre forme de déhanchement relève de l’utopie pour moi. (Voilà, vous en savez des choses maintenant.) Bref, je danse comme un pied, sauf quand on me montre comment m’y prendre -ce que je ne laisse pas faire à grand monde…

Donc, lorsque je me retrouve dans un établissement du type sus-mentionné, cette attitude réfractaire aux pistes de danse en tout genre me fait passer beaucoup de temps à observer les gens -ce qui constitue une activité relativement enrichissante et amusante, compte tenu de la variété de spécimens qu’il est possible d’observer dans ce genre de milieux.

Pour vous, chers lecteurs, Akelia en a répertorié quelques uns, qu’elle vous présente ici:

– le meuble: c’est celui qui ouvre et ferme la place, il s’apparente au décor grâce à ses cernes et ses yeux vitreux, donne parfois un coup de main aux vrais employés, a droit à des réductions sur ses consommations.

– le vieil habitué: c’est celui qui fait la bise à la barmaid, a le droit de la prendre par la taille sans récolter une baffe du doorman, et qui connait le nom des DJ’s -il donne aussi parfois un coup de main, mais pas trop, parce qu’il ne ferme pas la place, ne pas confondre avec le meuble.

– le jeune de la dernière pluie: c’est celui qu’on remarque à sa démarche pas assurée, à son maintien incertain au bar, et à son incapacité à comprendre les réponses de la barmaid lorsqu’il demande le prix d’une consommation.

– le jeune branché: c’est celui qui arrive avec tout son fan club, salue tout le monde mais ne parle à personne, reste dans son club sélect, et se fait payer des consommations par son fan club, à l’exception de la première tournée qu’il paie, pour conserver son statut de jeune branché.

– la pauvre fille: s’apparente au meuble, à la différence qu’elle est seule par défaut -allez savoir pourquoi…

– la jeune de la dernière pluie: s’apparente à son penchant masculin, mais ces deux spécimens n’entreront jamais en contact, à moins de passer à la case “jeune branché” dans les deux cas.

– le chasseur: il est reconnaissable à ses yeux de lynx, son regard d’aigle, son sourire de paon, sa démarche de cowboy et son trop-plein de testostérone.

– la proie: magnifique spécimen de basse-cour, reconnaissable au dandinement caractéristique d’un dindon en parade nuptiale. L’attirance du chasseur pour la proie est directement proportionnelle au taux d’exposition de peau nue de ladite proie. Peut faire partie du fan club du jeune branché, mais aucun chasseur n’osera l’aborder dans ce cas.

– le looser: c’est celui qui va se prendre une baffe du doorman ou du vieil habitué pour avoir approché la barmaid/toute autre proie trop haute pour lui. Se retrouve aussi chez les meubles, les jeunes de la dernière pluie, les chasseurs et les danseurs. Peut finir avec la pauvre fille, par défaut.

– le danseur total: lui, il ne fait que danser, sur le truc le plus élevé, le plus longtemps possible, ivre ou pas.

– l’agace: pareil, mais elle, elle se tient le plus près possible du danseur total. Habituellement considérée comme proie par le chasseur. Peut aussi faire partie du fan club du jeune branché, plus susceptible d’être abordée par un chasseur.

– la geek: c’est celle qui danse 20 minutes en 3 heures, qui fait le tour 9 fois du bar, qui observe, prend des photos à la dérobée, répertorie les spécimens, et les publie sur son site.

Au Dagobert, à Québec.

Selected quotes retenues à propos des bars:

Bilange says:
les filles, dans un contexte de bar, moi je prends ça avec un grain de sel…
Akelia says:
et moi avec du poivre de cayenne.

Agace #1, aux toilettes:
après, on va danser sur le stage, ok ?
Agace #2, devant le miroir:
ok, ouais, debout ?