J’aurais tant de choses à te dire… Mais je les garde pour moi.
Je m’étouffe, j’accumule, je me tais.

Je sais que tu ne vas pas bien, je sais que tu reviendras dans le décor, dans la circulation, dans ma vie, quand tu iras mieux.
Je te connais, je connais ces éloignements, ces isolements… Habituellement, je t’attends, patiemment. Mais en ce moment, j’ai du mal. Plus que d’habitude. Je sais que tu as mal, je suis écrasée par ce sentiment d’impuissance… et j’ai besoin de toi. Savoir que la personne dont on a besoin ne va pas mieux que nous, ce n’est pas très rassurant… et même si j’allais mieux, savoir que tu ne vas pas bien et que je n’y peux rien m’affecterait beaucoup.

J’ai recommencé l’insomnie, j’ai recommencé les malaises physiques.
Je suis une boule d’émotions, mais rien ne sort, tout est coincé.

Quitte à ne pas pouvoir faire sortir tout ça, je préfèrerais ne rien ressentir… il me faut un anesthésiant qui anihile la douleur due aux émotions, aux sentiments.

Cet anesthésiant, tu es le seul à l’avoir en ta possession.

J’ai toujours été là pour toi, il serait temps que tu sois là pour moi. Je serais aussi là pour toi, puisque tu en as besoin… nous serions là l’un pour l’autre. Tu comprends ça ? Tu imagines que c’est possible ? Tu vois quelque chose ? J’ai l’impression que non.

En dehors de tes allusions, tu es distant, même si amical. Mais tout reste si froid… Tu n’enlèves les barrières que lorsque tu discutes sur MSN. Je ne veux pas de ces barrières en vrai… je n’en mets pas, moi.

Peut-être -sûrement, en fait- en mets-tu pour te protéger ? Eviter de “tomber” tout de suite ? T’assurer que tu ne tomberas pas ? M’éloigner ? Pourquoi ne pas utiliser de mots francs ? Pourquoi ne pas me dire directement ce qu’il faut que j’entente pour lâcher prise, ou t’attendre encore, le temps qu’il faudra ?

Il faudrait, tu devrais lire tout ceci… mais ce n’est pas le bon moment. Y a-t-il un bon moment ? Je ne crois pas. Ton éloignement durera 2 jours ou 2 semaines, je n’en sais rien, mais je sais que le bon moment sera après ton retour.

J’ai envie de lâcher prise.
J’ai envie de refaire comme il y a quelques mois, redevenir froide, antisociale, carriériste, ne faire que mon boulot, n’avoir à peu près aucune vie sociale, enfouir, oublier les sentiments que je peux ressentir… Ca me préserverait aussi, mais pour combien de temps ?