J’ai réussi à me remettre de mes aventures gastriques et intestines, merci, je me porte bien. Heureusement, parce que j’ai eu une dernière semaine de vacances assez remplie.
D’abord, jeudi dernier, j’ai parcouru plein de kilomètres, pour aller manger chez ma maman <post-it perso>d’ailleurs il me faut sa recette de soupe panet & pommes</post-it perso>, et ensuite pour aller à Montréal: je devais rendre un graveur DVD externe à l’aimable propriétaire dudit graveur (btw, thanks F :).
En chemin, après avoir mangé chez ma maman, première péripétie: une panne ! Moi ! Akelia ! Moi qui ai la carte “Increvable” du Mille Bornes en poche ! (Ben quoi, j’ai ma carte du CAA…)
Bon, forcément, ma bagnole a quelques années d’expérience, et je n’ai pas un budget royal à y accorder, donc certaines pièces sont à réparer de temps à autres… Après un remorquage en bonne et due forme par un mec très sympa du CAA et une brève inspection par un petit mécano non-moins sympa, le diagnostic tombe: ma bagnole faisait une crise d’asthme. Avec la tempête que j’affrontais sur la route, de l’humidité s’était glissée dans le chapeau d’allumage, rendant tout feu impossible… D’où la quinte de toux qui s’échappait du capot chaque fois que j’essayais de démarrer.
Bref, à remplacer: le chapeau d’allumage, les fils menant aux bougies d’allumage, ainsi que ces mêmes bougies. Quelques dollars et heures plus tard, me voilà de retour sur la route, la tempête est maintenant derrière, mais la neige, elle, par terre.
(Nota: si vous tombez en panne sur l’autoroute 40 entre Trois-Rivières et Montréal, essayez de le faire ailleurs qu’à Charlemagne, parce qu’il n’y a rien d’autre qu’un garage, un resto, et la famille de Céline Dion à cet endroit. 4000 âmes en comptant les chiens.)
Autre fait à noter: je suis restée étonnamment zen pendant toute cette histoire, je ne sais pas ce qui m’a prise: aucune crise, pas de panique, rien. Il y a 5 ans, j’aurais certainement crié à l’injustice, remué la moitié de la province, pleuré comme une gamine, et blâmé le tiers de l’Univers, et quoi encore… Mais là, rien. J’ai fait mes téléphones, attendu patiemment, et même rigolé avec le mec du CAA et le mécano… Euh ?! Tant mieux.
Arrivée à Montréal, je constate l’ampleur du désastre météorologique: les rues se sont transformées en terrains de jeu, les voitures sont déguisées en igloos, et les places de parking libres et/ou accessibles sans 4X4 sont plus rares que les Euros monégasques. Heureusement, Akelia sait conduire dans les bancs de neige de toutes sortes, j’ai donc pu effectuer un joli créneau et insérer ma voiture entre deux igloos.
Vendredi midi, j’ai eu la chance d’aller manger avec un ami que je ne vois que quelques fois par année, faute de temps et d’occasions. C’est toujours un plaisir de le voir, et c’en est un autre pour qui je peux dire que je privilégie la qualité à la quantité… 😉
Dans l’après-midi, je suis allée me geler les orteils sur le Mont Royal, ça aurait été trop bête de rater le beau temps. Photos plus bas… Puis vendredi soir, petit détour par IKEA (I just can’t resist) avant d’aller cueillir un Français assimilé à l’aéroport pour le “rapatrier” à Québec.
Enfin, hier, journée dingue à courir partout pour trouver tout un tas de machins qu’il manquait encore pour ma chambre -entre autres du tissu pour me faire des rideaux… Ma chambre est presque terminée: il ne reste pour ainsi dire que mes photos encadrées à accrocher aux murs.
Voilà pour la chrono du passé, en ce qui concerne le futur, euh… Je recommence l’école demain. Joie et bonheur, ça promet. J’ai un emploi du temps merdique qui me forcera à changer de planète à partir du lundi midi jusqu’au mercredi midi, sans compter les périodes piscine/badminton.
Ski de fond sur le Mont Royal – Il est parti par là ! – Glissade au pied de la croix – Irréductibles – Pont Jacques-Cartier et Mont Saint-Hilaire – Stade Olympique
Fin de la partie anecdotique. ———
Début de la partie “critique sociale” que je ne peux m’empêcher d’insérer ici, vous êtes libres de zapper.
Quand je vais à Montréal, je me déplace en STM, plus précisément en métro.
Or, dans ce métro, je ne suis bien évidemment pas seule, puisqu’il s’agit d’un moyen de transport en commun. Faute de iPod sous la main, mes oreilles sont livrées aux sons ambiants: ouverture-fermeture des portes, annonce des stations, roulement du métro, conversations diffuses. Ces conversations sont parfois filtrées jusqu’à mon cerveau, qui retient quelques éléments -c’est d’ailleurs très intéressant de porter attention à ce que notre subconscient retient de ce type de conversations captées au vol, ça en dit long sur ce que nous sommes. Bref, une bribe de conversation est venue jusqu’à mon cerveau, et je ne peux pas m’empêcher de la livrer ici, et d’utiliser cet espace pour réagir -parce que la bienséance m’a indiqué qu’il valait mieux que je me tienne tranquille dans le métro montréalais.
– Dis-donc, t’as vu ça, il paraît que le nombre de victimes et de disparus à cause du tsunami a encore augmenté, ça dépasserait les 150 000…
– Bah ça change quoi ? de toute façon ces pays-là ils sont tous surpeuplés…
Oui, c’est bien là que je me suis étouffée, bravo à ceux qui ont deviné.
Bon, mettons tout de suite quelque chose au clair: ces paroles ont été prononcées par une fille d’environ 16 ans, vendredi dernier, soit le 7 janvier 2005, autour de 16h15, dans le métro montréalais, ligne orange, entre les stations Mont-Royal et Laurier.
Non pas en 1952 par une mémé de 74 ans à son coiffeur au coin de la 43è et de la 7è à Citytown Ville.
Comment est-ce possible qu’avec toute la foutue couverture médiatique qui a contribué à mettre Phuket ou le Sri Lanka sur la planisphère, comment est-ce possible qu’en 2005, comment est-ce possible qu’à 16 ans, comment est-ce possible qu’au Canada, comment est-ce possible qu’avec Internet, toutes les chaînes de télévision spécialisées, comment est-ce possible…
Il y a des jours où j’envie les sourds.
Je n’aurai bientôt même plus de silence navré en stock.
Laisser un commentaire