Tout le monde s’agite et a déjà réagi à propos de la fusillade qui a coûté la vie à des acteurs importants du magazine satyrique Charlie Hebdo. L’attaque symbolique à la liberté de presse, criante de vengeance, fait couler le sang au nom d’un dieu qui n’a jamais demandé à être aimé par des cons. Je ne tiens pas à commenter les actes barbares qui sont perpétrés au nom d’une religion, pas plus que je tiens à critiquer le contenu du magazine, que certains considèrent raciste, misogyne et violent. La seule citation que je trouve à propos est une citation faussement associée à Voltaire, qui vient plutôt d’Evelyn Beatrice Hall: “I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it.”
Je ne suis bien sûr pas de glace face aux actes insensés qui se produisent en ce moment en France -on fondrait à moins. Je déplore cependant l’attention médiatique qu’on donne à ces fous furieux, d’une part parce qu’ils ne méritent pas tant d’attention, et d’autre part parce qu’il se produit en permanence des abominations en tout genre partout sur la planète, dont on ne parle à peu près pas. Avec Internet, on a accès à un vaste flot d’informations, mais ironiquement, on n’a jamais été aussi peu informés de la situation géopolitique ou socioéconomique des pays qui ne parlent pas la même langue que nous. Si l’attaque symbolique à la liberté de presse aura rendu le lectorat grand public un peu plus conscient de l’importance des médias et des acteurs des médias, tant mieux. Mais c’est désolant de constater qu’il faudra toujours du drame pour secouer les gens et les conscientiser.
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