Aka l’art de se marrer bien fort. J’ai à faire dans un de mes cours une analyse d’un texte. Pas n’importe quel texte: le chapitre 6 du livre XXIX de la Bibliothèque Historique de Diodore de Sicile. Bon, je vous épargne les efforts et les embûches qui ont parsemé mon chemin jusqu’à l’obtention du seul livre contenant cet extrait disponible dans toute la bibliothèque, j’ai pas envie d’écrire un roman.

En résumé, aucune maison d’édition n’a osé éditer une traduction française de ce texte, qui est écrit en grec ancien. Même pas les Belles Lettres, dans la collection Budé. Nan. Et c’est pas qu’ils aient pas édité des textes de Diodore de Sicile. Nan. C’est qu’ils ont pas édité le livre XXIX. Et quelques autres, mais ça m’en fiche. Donc, aucune traduction française. Qu’à cela ne tienne, me dis-je, je suis bilingue, moâ, alors vers la langue de Shakespeare me tournais-je. Il existe évidemment une *très grande* quantité de maisons d’édition qui ont édité des textes d’auteurs anciens. Parmi ces maisons, la Loeb Classical Library –Harvard University Press. Ô joie, la LCL a édité l’oeuvre intégrale de Diodore de Sicile.
Donc je suis sortie de la bibliothèque, triomphale, avec ce livre tant désiré. ça se *complique* c’est que merde, cette traduction a été faite par Francis R. Walton… en 1957. Bon personnellement j’ai rien contre monsieur Walton, mais j’en ai contre sa traduction, qui est dans un anglais des plus… hem… comment dire… bon d’abord je le soupçonne d’être britannique, avec un nom pareil, et ensuite, ben flûte, je comprends un mot sur deux !!
Donc, puisque la compréhension posait un problème, je devais le résoudre. Mais avant de me lancer éperdument dans mon Webster –je voulais pas lui faire mal, le pauvre— je me suis livrée à un petit exercice très marrant: retranscrire le texte dans Babelfish et Google Translator. Pour voir les petits trésors que ça donne, c’est par ici. Lisez sans vous inquiéter, je n’utiliserai pas cette traduction