Torture que j’achève à l’instant: je range ma clarinette. Puisque je ne peux plus faire de sport, j’ai décidé de me rabattre sur la musique. J’en ai joué longtemps, j’ai arrêté quand j’ai connu mon ex-copain –qui est mon coloc, pour ceux qui ne suivent pas– et j’aurais jamais du arrêter. La gaffe.
Bon j’ai horreur de jouer des prétentieuses, mais je peux dire sans trop exagérer que je me débrouillais plutôt très bien sur cet instrument, que j’en ai joué pendant seulement 5 ans et que j’ai réussi à très bien me classer dans une bonne quantité de concours à travers la province. J’ai aussi enseigné un peu, et fait un peu de direction –rien de bien impressionnant, des petits ensembles– mais tout ça maintenant c’est derrière moi. Et je le regrette beaucoup.
Je devance votre question: je n’ai pas fait d’études en musique. Mais je me suis promis qu’un jour j’allais jouer de façon sérieuse. Je ne sais pas quand, c’est pas pour tout de suite, mais jamais je ne laisserai tomber complètement ce côté artistique de moi que j’adore et que je néglige beaucoup trop.
Donc, fin de ma torture. Torture physique et mentale. Physique parce que je n’ai plus les muscles faciaux habitués à travailler de façon à jouer de cet instrument, et mentale parce que je n’arrive pas à ma propre cheville. Je suis complètement incapable de jouer des pièces que je jouais presque impecc il y a deux ans. Et ça, c’est très démoralisant. Aujourd’hui, j’ai pas joué, j’ai massacré Weber, Mozart, Rabaud, Stamitz, et quelques autres. Mon son est dégoûtant –c’était ma fierté, j’avais un son rond, plein et doux, pas nasillard–, et ma technique est rouillée comme c’est pas possible. Mes trilles sont irréguliers, mes sons filés font peur à entendre, et j’ai perdu 3 notes dans le dernier octave: je me rendais jusqu’au contre-la, et maintenant, j’ai de la difficulté à faire le contre-fa, et le contre-mi ne sonne pas pleinement si je ne mords pas un peu mon anche. Et tout ça, c’est sans compter mon niveau de lecture à vue qui a diminué de moitié, déjà que c’était ma faiblesse… (Désolée de tout ce jargon technique pour ceux qui ne comprennent pas, et ça, je peux pas traduire.)(Ah, si, je peux: je joue comme une merde et avant je bottais des culs.)
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