Ça me chante, j’emprunte la formule de Bidibi:
Dans mes oreilles: Pink Floyd – Division Bell.
Sur mon corps: mes lunettes et mon pyjama de Winnie qui dort.
Ambiance: heuuuuuuu pas mal moins pesante qu’il y a 12 heures…
In the mood for: sleeping. But posting before sleeping.
Souvent, quand j’ai des examens importants, j’ai une feuille que je garde à part, pour noter plein de trucsinutiles. En primeur, celle d’aujourd’hui:
15h28: Entrée de moi dans l’amphi par la porte arrière. (Je déteste avoir à passer devant tout le monde pourm’asseoir.)
15h29: Jay/Alcibiade a fait un gag mémorable, mise en situation: les tables de l’amphi permettent d’asseoir 4 personnes. En ordre, de droite à gauche: Jay, moi, un luron à qui j’ai parlé 3 fois depuis septembre 2001, et unautre luron crétin que je connais pas.
</mise en situation> Donc, Jay, l’esprit aiguisé, dit “Eh, c’est toujours l’élite qui est à droite, dans la phalange hoplitique !!” (Évidemment, faut faire le parallèle –pas évident, je l’accorde– entre la table et une phalange…) S’ensuit un coup de coude de ma part, et un éclat de rire gras du crétin à gauche complètement. Pauvre lui.
15h30: Le prof arrive en coup de vent –c’est pas son habitude d’être pile à l’heure comme ça, il a toujours 5 minutes d’avance.
15h31: Il explique la raison de son retard: s’était endormi sur son bureau. Sans commentaires.
15h34: En distribuant les copies, il rate une marche dans l’amphi et exécute une superbe petite valse pour essayer de récupérer les feuilles qui s’envolent. (Faut bien, son coup de vent était encore là, hein…)
15h35: Premier soupir de ma part. Ça s’annonce plutôt mal, comme prévu.
16h05: Y’a une saleté de camion qui a reculé en faisant bip-bip et je l’ai entendu même si l’amphi n’a pas defenêtre.
16h35: Première panne d’inspiration majeure. J’ai du perdre au moins 15 minutes, si c’est pas 20. Enfin, ça m’apermis de remarquer que les néons qui nous gratifient de leur éclairage et de leur son déplaisant sont de marque General Electric. Et que le machin-rétro-projo pour Power Point-Diapos est de marque Hitachi. (Maisqu’est-ce que j’en ai à foutre !??)
17h00: Le prof en voulant régler le thermostat de la classe a fait tomber le truc qui protégeait le mécanisme deréglage, il l’a récupéré de justesse avant que le bidule en question –en métal— n’aille sonner joyeusement surles tuiles en-je-sais-pas-quoi-qui-est-dur-et-qui-fait-mal-aux-genoux-j’ai-glissé-dessus-l’an-dernier-je-sais-de-quoi-je-parle.
17h20: Constat clinique: j’aurai jamais assez de temps, même si j’arrête de gribouiller.
18h05: Une première personne sort du local en remettant sa copie. Tout le monde la dévisage comme si c’étaitune bête de cirque. Pardon, C’EST une bête de cirque.
18h10: Une deuxième personne sort du local. Bordel.
18h20: Je commence à peine l’intro de ma deuxième question à développement long.
18h25: Le prof écrit au tableau: “Il y a un cours ici à 18h30 !!” Soupir d’exclamation des étudiants.
18h29: Le prof tire sur ma copie pendant que j’essaie de rédiger à la hâte les quelques mots quireprésenteraient la fin de mon presque-développement hâtif. Snif.
18h30: Je sors du local, dépitée, le cerveau en bouillie. Malgré tout, j’arrive à rire de moi en me souvenantd’une phrase que j’ai écrite, sans trop y réfléchir: “Les relations internationales n’ont pas toujours été ce qu’ellesétaient.” Voilà qui va arranger mon cas pour les concordances des temps. Bra-vo. *ahem*
… donc si vous croyez que vos examens sont/ont été désastreux, faites-moi signe, j’aurai toujours une superbefeuille de gribouillages de ce genre sous la main pour vous rassurer.
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