Je savais bien que j’aurais du rester chez moi. M’enfin, pour rassurer tout le monde (surtout ma mère, qui a eu le talent de me téléphoner au moment où je quittais, “tu fais quoi” “m’en vais à l’hosto” “quoi !??!” “je te rappelle okay ?” “qu’est-ce que t’as ?? tu vas bien ?? etc etc etc”…) je suis allée quand même à l’hosto.
Bilan: 2h30 perdues. Comment rendre l’attente chiante au max ? Facile, suivez les indications: secrétaire chiante, personnel de l’urgence bougeant avec la vitesse d’un escargot foudroyé, gosses chiants, criards, pleurnichards, parents exaspérés et exaspérants, musique vraiment trop mortelle, chaises inconfortables, piles du discman qui rendent l’âme, rien à lire –autre que la feuille de chou locale, un vrai vomitif–, et l’extrême envie d’être ailleurs que dans cette salle. Enfin bref, j’ai fini par savoir ce que j’ai: entorse du 2ème grade, ligaments déchirés à moitié –si c’est pas aux trois-quarts, la fille pouvait pas dire à cause de l’enflure–, et la seule chose que je peux faire, c’est glace + repos. Quel hasard, c’est ce que j’aurais fait, pas besoin de l’hosto pour me dire ça. L’infirmière m’a offert des béquilles. Qu’elle se les foute où je pense –si, ça tient en 3 lettres, mais aussi 4, elle était pas petite la dame–, le jour où je marcherai avec des béquilles, j’aurai VRAIMENT quelque chose d’important. Donc, voilà toute l’histoire.
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