Socialement:

Je n’ai pas l’impression d’avoir changé. Les 4 rencontres avec monsieur psy-béhavioriste-à-fond-les-ballons ne m’ont rien apporté sinon qu’elles ont confirmé ce que je savais déjà: j’ai de bonnes antennes sociales, je peux être à l’écoute des gens, je suis très intuitive, blablabla, etc. Problème d’image personnelle pas résolu.

Soirée particulière aujourd’hui: pendant plus de deux heures, j’ai joué la fille intéressante, cultivée, spirituelle, marrante, souriante… j’ai dupé tout le monde. Y compris moi-même. Mais je reste [convaincue] que j’ai été arrogante, hautaine, prétentieuse. Mais ces gens semblent n’écouter que les égos démesurés… C’est à se demander pourquoi j’ai cru avoir été aussi à l’aise. Le petit verre de vin y était sans doute pour quelque chose.

Interpersonnel:

La case R: décidément, ce garçon m’épatera toujours par sa naïveté… et moi par ma gentillesse niaise. Vendredi dernier, sa copine le largue. A part une petite pointe de “bien fait pour ta gueule” venue et repartie en 5 secondes, je ne ressens rien de plus. Pire, je suis attristée par cette situation… Il semblait si désolé, pauvre lui. Et moi, je n’ai rien trouvé de mieux à faire que de l’écouter parler, pendant une heure trente, au téléphone. Saleté d’empathie, quand tu me tiens. Il me racontait tout, des moments où tout allait bien, jusqu’à la fin, qu’il n’avait pas vue venir, qu’il ne comprenait pas, tout ça, tout ça. J’ai écouté, j’ai même émis des hypothèses pas stupides… Il m’a remerciée pour ma patience et mes talents en psycho. Et voilà, il veut qu’on aille jouer au badminton, il revient me parler plus régulièrement sur MSN… Je sais qu’il n’y a rien derrière tout ça, mais j’ai toujours trouvé et je trouverai toujours étrange que quelqu’un qui est relativement distant change et commence à se préoccuper de moi. Déjà, qu’on se préoccupe de moi, je n’ai pas l’habitude.
Je veux dire par là que oui, il y a des tas de gens qui pensent à moi, je le sais, même s’ils ne me le disent pas. Mais justement, ces gens n’ont pas besoin de me le dire pour que je le sache. Et très peu de gens prennent le temps de me demander comment je vais -et c’est encore pire quand ils ne me lisent pas, à aucun endroit. Alors qu’on vienne me parler, comme ça, c’est bizarre, pour moi. Parce que pour moi, tout geste, toute action et toute parole est “intéressé”, rien n’est fait gratuitement.

La case YLB: parlant de gratuité du geste… J’ai encore une fois dépassé les limites de ma gentillesse. Son ordinateur est cassé, j’ai essayé de le réparer, je lui ai prêté mon laptop en attendant, et voilà que maintenant je suis la gentille Akelia qui lui cherche des listes de prix et qui lui monte un nouveau PC et qui le formattera et qui installera tout le bordel évidemment.
Ce qui m’énerve dans tout ça, ce n’est pas tant ma “gentillesse”, c’est surtout la raison pour laquelle j’ai été gentille: c’est pour me “racheter” à ses yeux, je le sais. Pour qu’il arrête de me considérer comme une nouille de première, pour qu’il me respecte enfin, merde, je vais avoir 24 ans ! Et ça m’emmerde d’avoir agi pour cette raison. Ca m’emmerde d’avoir à agir comme ça pour lui prouver quelque chose.

La case JP: quel bordel, non mais quel bordel. Quand il n’est pas là et que je lui parle, j’aimerais qu’il soit à côté de moi, et quand il est à côté de moi, il m’énerve. Il ressemble trop à mon ex, avec ses commentaires lourds, ses regards d’imbécile, son rire qui sonne faux… et il a des tonnes de groupies ! C’est un autre mec à femmes. A croire que je ne sais m’entourer que de ça. Merde. Mais je suis pas jalouse de ses groupies, je les trouve connes, décérébrées, blondes, évaporées, tout sauf intéressantes ! Elles ne me donnent pas de complexes. Mais si j’ai le malheur de faire un commentaire désobligeant, voilà, je suis jalouse. Mais jalouse de quoi ?? Tu crois que je serai jalouse de ces potiches dont tu t’entoures ?? Keep dreaming ! Parfois je me demande vraiment pourquoi tu me fréquentes, puisque tu te contentes de si peu, et à d’autres moments, je comprends vraiment que je puisse t’apporter une bouffée d’air frais.
Mais reste de ton côté. Je ne veux pas de toi dans ma vie amoureuse, je ne veux pas de vie amoureuse. Je suis dans une phase où je déteste tout le monde. Y compris ceux qui oseraient m’aimer d’amour.
L’amitié, ça, pas touche. C’est ce que j’ai de plus précieux, chaque fois j’ai peur de perdre le peu que j’ai, je crains de trop parler, ou d’être trop pleine de sollicitude, je ne sais pas quoi faire pour entretenir mes relations au mieux, je voudrais aider tout le monde, mais je ne peux pas, je n’y arrive pas. Certains se bloquent, se ferment, “pour me protéger”, “pour ne pas en rajouter”, d’autres disent carrément que je ne pourrais pas comprendre… Parfois envie de tout balancer. Je suis là, disponible, prête à faire de mon mieux, et on me rembarre du revers de la main ? Alors je redeviendrai froide, distante, carriériste, studieuse, geek, antisociable. Ce site sera ma seule façon de m’exprimer, ça reste une relation à sens unique, mais au moins je n’aurai pas l’impression d’embêter qui que ce soit avec mes histoires, et je n’aurai pas la sensation d’impuissance que génère certaines situations.

Il y a des jours où comme ça, sans raison, j’ai envie de crier dans les oreilles de tout le monde. Rien ne va comme je veux, les gens sont maladroits, hésitants, idiots, et je ne suis pas mieux. Humeur de chien. Ecrire me calme… Mais qu’on ne vienne surtout pas me dire quoi faire pour me relaxer ! C’est aussi agressant que de se faire dire “y’a pire que toi, cesse de râler” quand on est déprimé.