Mercredi, 15h00: par je ne sais quel hasard, je décide de cuisiner. (Rappelez-vous, ça relève de la discipline olympique, exercer cette activité dans mon “chez-moi”.)
Bon en fait c’était pas du hasard, j’ai acheté beaucoup de pommes en allant faire les courses, en pensant que ce serait bien que je me fasse une Croustade aux pommes (Crumble aux pommes, pour les Français).
Je sors les ingrédients (et c’est là que vous pouvez sortir les stylos): des pommes, de la farine, de la cassonnade (sucre brun), des flocons d’avoine, du beurre fondu, de la cannelle.
Bon d’abord il faut peler les pommes, puis les couper en dés/cubes/morceaux ayant une forme s’apparentant à un prisme rectangulaire ou à un polygone à 6 faces.
Ensuite, il faut mesurer: il faut 4 tasses de pommes coupées en chtits morceaux (400 g), 1/2 tasse de farine (90 g), 1 tasse de cassonnade (200 g), 1 1/2 tasse de flocons d’avoine (165 g), 1/2 tasse de beurre fondu (125 ml)(faites fondre au micro-ondes hein), et 1 cuiller à thé de cannelle (3 g).
Procédure: préchauffer le four à 350°F (180°C), mélanger tous les ingrédients sauf les pommes dans un grand bol (les ingrédients secs d’abord, puis ajouter le beurre fondu), placer les morceaux de pommes dans un plat allant au four, recouvrir les pommes avec le mélange, et balancer ça au four pour 40 minutes.
Comment occuper ce 40 minutes ? Facile, allez faire le tour du pâté de maison en courant ou en roller, et le plus vite possible, refaites des tours si vous mettez moins de 40 minutes à en faire un, le but est de brûler d’avance les calories que vous allez manger en revenant. :p
Puis on déguste, si vous êtes des pros, au bout du 40 minutes de cuisson, ça devrait sentir dans toute la maison, attention, c’est c’est chaud…
Mercredi, 17h40: c’est l’heure de partir dans la joie et le traffic pour aller à mon cours de psychosocio de la communication, que du bonheur, 3 heures à entendre ma chère prof bosniaque et son accent. Ca donne un truc du genre “pOUnition”, “ob-Zerver”, “siGUE-nification”, “flOcons de médicaments”… que du bonheur, je vous dis.
Mercredi, 21h30: retour vers mon trou à rats, objectif: dodo le plus vite possible, parce que cours tôt jeudi matin.
Jeudi, 6h30: lever, 30 minutes plus tard que d’hab, en me disant “pas grave, j’ai qu’à moins glander devant le PC”. Belle utopie. En fait j’ai effectivement moins glandé, mais j’ai trop couru pour tout faire le reste.
6h48: je poste mon JJMN, tout en ramassant mes livres et les fils pour brancher le portable.
6h57: je sors de la douche, je m’habille en 4è vitesse, un bouton de chemise pète, merdeuh, je change de chemise.
6h59: je me sèche les cheveux en mangeant mon yaourt. (Ne répétez pas ça à la maison, les enfants.)
7h06: je dois préparer ma bouffe pour la journée, seul truc possible: sandwiche au thon. Je coupe le céleri, je prépare tout, j’ouvre la boîte de thon, je me coupe l’intérieur de la main sur le rebord (vous savez, entre le pouce et l’index, sur le côté, là où ça fait super mal)
7h09: j’ai enfin trouvé un pansement, ça saigne encore, bordel.
7h13: je stresse, j’ai pas fini la bouffe, faut que je parte avant 7h20, merdeuuuuuh.
7h22: j’ai fini la bouffe, mais j’ai pas préparé mes trucs de piscine, aarrrrggghhh où est mon shampoo ??!
7h28: coup d’oeil à la température extérieure: 3°C. Grumpf, mettre un manteau, c’est du temps de plus.
7h31: je démarre enfin, je me lance dans le traffic.
7h42: je suis coincée sur l’autoroute, je mets 10 minutes à faire 2km.
7h43: je roule sur l’accotement pour prendre la prochaine sortie et passer par les rues pour rejoindre une autre autoroute.
7h58: j’arrive sur la dernière autoroute, merdeuh, j’aurai pas de place de parking, putain cassez-vous devant, mais cassez pas ma bagnole par pitié.
8h06: je sors de l’autoroute, vite le feu est vert, poussez-vous, moi je tourne ici, AAARRRGGGHHHH c’est quoi ce bouchon ???!!
8h12: grmbl de travaux qui bloquent une voie, ça fait entonnoir. Je peux enfin passer non sans avoir jeté un regard-qui-tue à l’imbécile qui essayait de se faufiler devant moi à partir de la voie de gauche.
8h14: raaaaaaaah y’a plus de places de parkiiiiiinnnggg je suis au fond complètement j’en ai pour 7 minutes à marcher !!
8h19: un imbécile de taxi manque de m’écrabouiller alors que je passe sur MON PASSAGE PIETON, je lui lance un autre regard-qui-tue, il a de la veine que j’avais les mains dans les poches (le chauffeur du taxi devait avoir le QI de la boîte de thon qui m’a charcuté la main).
8h21: un imbécile m’ouvre une des grandes portes du pavillon dans le front, autre regard-qui-tue.
8h23: j’arrive à l’amphi, j’ai pas le temps de passer me prendre mon café, de toute façon, même si j’avais eu le temps, j’aurais pas eu de café, j’ai oublié ma tasse en partant trop vite il y a une heure.
10h05: enfin la pause, course au petit coin, et achat d’un jus d’orange parce que sinon ça va pas être possible de poursuivre.
Midi: c’est l’heure de la moulée, j’ingurgite mon sandwiche au thon en essayant de me souvenir des lectures qu’il y avait à faire pour le cours.
12h30: mon prof aigri s’amène.
14h30: présentation de la situation au Darfour par un jeune journaliste que je n’aurais aucun scrupule à kidnapper (bas les pattes quiconque me lise et est dans mon cours d’Information Internationale, il est à MOI)(d’ailleurs j’ai son e-mail alors je vous emm…)
15h40: squattage de connexion internet de l’amphi
16h10: cueillette de résultats à un autre pavillon, surprise, malgré mon dévergondage de jeudi dernier, j’ai obtenu une note potable sur les QCM du lendemain.
16h30: arrivée enfin à la piscine, les couloirs sont blindés, je fais à peine 20 longueurs, trop déconcentrée par un spécimen aux yeux bleus plein de muscles (le spécimen, pas les yeux, bande de moules)
17h30: sortie du vestiaire, c’est à nouveau l’heure de la moulée, sinon je vais tomber, et j’ai pas le temps de manger plus tard.
18h15: départ pour le Vieux-Québec avec Lysis, concert ce soir (vive les billets de faveur, merci encore)
19h20: spectacle gore avant de commencer le concert: un pigeon agonise sous les yeux des passants, à côté de l’entrée du musée où a lieu le concert
19h30-22h00: régal pour les oreilles (Prokofiev, Borodine et Tchaïkovsky à l’honneur), régal aussi pour les yeux, Lysis et moi on s’entend: elle kidnappe un des violonistes, et moi c’est un des violoncellistes. (La liste s’allonge, après le journaliste et le nageur…)
22h40: retour au bercail, non sans avoir traînassé avant de partir pour bouffer des amuse-gueule au saumon fumé et faire quelques photos (et accessoirement planifier le kidnapping des musiciens).
Vendredi, les heures sont floues, j’ai passé la journée complètement décalée: je ne sais pas trop à quelle heure je me suis levée (quelque part entre 8h00 et 10h00), j’ai glandouillé, je suis partie pour mon cours de 12h30, j’ai comaté pendant la révision de l’examen, mon voisin m’a filé (au minimum) 3 coups de coudes pour éviter que je me pète le nez sur mon portable (faut pas l’amocher, c’te pov’ bête), puis après re-squattage de connexion internet, puis piscine, je ne sais pas où j’ai trouvé l’énergie pour faire mon 1500 mètres, en moins de 45 minutes en plus. Et finalement retour ici hier soir avec la sombre envie de me coucher et de dormir non-stop jusqu’à ce que mon envie de ruer dans les brancards que je traîne depuis le weekend dernier s’en aille.
Bref, pour tout dire, je suis d’humeur massacrante alors que tout va bien, il fait beau, j’ai de bons résultats jusqu’à maintenant, c’est le weekend, je suis en santé, j’ai la forme, pas de rhume, mais je plains le pauvre mec qui va jouer au badminton contre moi lundi, il va se faire la-mi-ner… ou pas.
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