Si pour certains la fin du mois est la fin d’un cycle, pour moi, c’est à la moitié de ce mois…

15 septembre 2003: retour d’Espagne.
15 janvier 2004: retour au Québec.
15 juillet 2004: décision de ne plus attendre.
15 septembre 2004: il y a 8 mois…
17 septembre 2004: il y a un an…

Il y a un an, il m’offrait cette bague que j’adore, que je porte toujours, malgré les 7 mois de séparation, la pause/fin, les brumes, les brouillards, les doutes, les incertitudes, les peines, les désespoirs, les refus d’attendre, les refus de poursuivre, les mails, les paroles, le petit diable imposteur…

Pourquoi je ne peux pas me résoudre à cesser de la porter, puisqu’elle ne signifie plus rien -concrètement ?
Abstraitement, elle signifie que j’ai aimé passionnément, et que c’était réciproque.

Concrètement, elle signifie la beauté d’un bijou, le reste s’efface avec le temps… Suis-je donc si matérialiste/fétichiste ?

Je pense de plus en plus à consulter, mais je dois être certaine de mon coup: ne pas tomber sur un/une imbécile, être écoutée, comprise, prise au sérieux. Le noeud que je dois délier: l’interaction.

Ironiquement, j’étudie en communications, et je ne sais pas interagir. Peut-être ai-je voulu faire de mes études une thérapie ? Inconsciemment ?

On admire ma faculté à engager la conversation… c’est faux ! Je n’engage jamais conversation. On doit venir me voir d’abord. Puis, je décide si oui ou non je réponds de façon engageante…

La seule chose qui fait que je “peux” parler à n’importe qui, c’est mon instinct de survie: je sais qu’en société on doit parler aux gens pour obtenir des choses, alors système D: je me débrouille/démerde pour obtenir ce que je veux.

Je n’ai aucune aisance véritable en public: je me cache toujours derrière un vocabulaire étudié, scientifique, ou derrière un instrument de musique/ordinateur/APN/peu importe… Ce sont des béquilles !

Pour l’instant, dans mes cours, personne ne sait rien de moi (parmi les gens avec qui j’ai dû établir un contact): on sait mon prénom, mais pas mon âge ni mes antécédents universitaires, on sait que j’ai voyagé, mais pas quand ni où, on ne sait pas où j’habite ni d’où je viens… Keep running.

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Ce matin, j’ai assisté à une réaction étrange de la part des gens de mon groupe:

A la commande du prof (défi lancé avant la pause pour expérimenter diverses situations de communication), les filles devaient demander à un gars où étaient les toilettes des gars, et inversement.

Le gars interrogé par la fille a répondu, avec un petit sourire “je vais t’accompagner”, rien de surprenant là, typiquement masculin et relativement juvénile comme type de blague.

Par contre, le gars qui a demandé à une fille a obtenu une réponse moins “amusante”: la fille s’est un peu payé sa tête en répondant, elle était en compagnie de ses amies, alors le pauvre gars, pour se donner un peu de contenance, après avoir obtenu l’information désirée, est entrée dans les toilettes des filles, sous les regards ahuris.
Au retour de la pause, en classe, le prof demande qu’on raconte les expériences. Le gars s’exécute, s’ensuivent des applaudissements de plus de 300 personnes…

Bizarre.

Je comprends qu’on ait ri à l’anecdote, je l’ai fait moi-même… Mais applaudir… Je ne comprends pas, je ne m’explique pas.

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Résusltats du petit test à propos de l’empathie, distribué par le prof la semaine dernière: le score le plus bas étant 14, le plus élevé 50, la moyenne de 31, et moi… j’ai 21.

Ca ne me surprend même pas, puisque je regarde tous les inconnus avec indifférence, voire mépris s’ils ont un comportement que je juge stupide.

Par contre, je me demande si un tel “score” peut me nuire. Je ne crois pas, puisque je me sais capable d’empathie envers les gens pour qui la situation (me) le dicte.

Mais par rapport au test, je ne vois pas le lien entre mes réponses, et mon résultat… A approfondir.