Encore cette hyper sensibilité aujourd’hui. Un rien me met dans tous mes états: Denise qui me demande de lui payer le loyer et internet à l’avance: ca m’énerve. Le mec tout souriant à la station service: ça m’amuse.

Quand je suis calme, on dirait que seul Dvorak parvient à exprimer mon état d’esprit: douce violence du coeur, tristesse mais force, son écriture musicale reste paradoxale, bouleversante.

Je vais chez FB ce weekend. Peut-être qu’il m’apportera, durant un court instant, ce réconfort que je cherche, dont j’ai tant besoin ?

Je suis tombée dans l’oeil du patron de l’endroit où j’ai acheté mon ordinateur portable. Plus de doute possible maintenant.
Il en est presque ridicule. Il me regarde comme si j’étais le graal, la huitième merveille de Québec, me fait des compliments énormes qu’il veut pourtant subtils, il parle en mal de sa copine, jérémiades interminables.
Monsieur a beaucoup d’argent. Certes. Il n’est pas moche, pas con, mais s’exprime comme un damné, et n’écrit pas vraiment mieux.
Heureusement que je n’ai -presque- rien à faire de l’argent des autres, et que j’ai des scrupules.

Mais j’ai rarement vu un type clair comme lui dans ses impressions. C’en est presque gênant.

Pour lui, je suis une fille exceptionnelle, parce que je m’y connais en informatique. Combien de mecs ont fait l’erreur avant lui… Je suis imbuvable, notez-le, et évitez de vous fracasser la figure dans le reflet que je projette.silence