C’est un complot, j’en suis sûre. Qu’on a ourdi à l’insu de mon plein gré. Tout ça pour une vengeance bête et stupide.
Figurez-vous, chers lecteurs ébahis, que cette guêpe, que j’ai innocemment prise en photo dimanche dernier, m’a poursuivie inlassablement jusqu’à ce qu’elle me retrouve finalement, jeudi. De chez ma maman à une piste cyclable de Québec, y’en a, des bornes, mais la soif de vengeance de la bestiole n’en avait aucune. (Prenez un temps pour réfléchir là hein.)
Ben voilà, frustrée dans orgeuil de guêpe, elle a décidé d’attaquer la photographe (ahem) innocente (ahem) que je suis.
J’ai commencé par me demander pourquoi j’avais l’impression qu’on me faisait une piqûre sous-cutanée par surprise pendant que je faisais du roller, puis j’ai eu mal, et j’ai fini par mettre la main dans mon cou et ôter cette saloperie de guêpe qui n’avait toujours pas lâché prise. Puis ça s’est mis à enfler. Là, ça paraît mal sur la photo, d’abord parce que c’est pas évident de faire une macro sur soi-même avec des rollers aux pieds, ensuite parce que c’était tout juste après l’incident, ça n’avait pas eu le temps d’enfler, et je n’ai pas fait de photos aux 2 minutes pour voir une évolution.
Bref, tout ça pour dire que, méfiez-vous des bestioles que vous prenez en photo. Préférez les félins castrés et obèses (comme mon chat) aux tigres de Sibérie. Pareil pour les requins, s’ils sont de l’autre côté d’une vitre, c’est bien, par contre si c’est de l’autre côté de la vitre de vos lunettes, c’est moins bien.
Et c’est là que je me mets à stresser: est-ce que je vais subir une attaque (à retardement) d’escargots furieux d’avoir été brimés dans leur droit à l’image il y a un an en Auvergne ? Et cette mante religieuse à Pollionnay ? Et ce renard sur le chemin du domaine de mon père ? Les innombrables pigeons que j’ai immortalisés partout où j’allais viendront-ils tous repeindre ma voiture au guano ? Et la mouette à Ostende ? Et les oies du Parc de la Tête d’Or ?
Laisser un commentaire