Depuis quelques semaines, j’oscille entre le “profondément heureuse” et le “profondément malheureuse”.
Je commence à prendre conscience des choses que je peux faire, et de celles que je voudrais faire. Je voudrais écrire de belles choses, mais je ne peux que tomber dans le cliché.
Je voudrais émouvoir les gens autrement, mais je ne sais que les faire rire.
Le rire peut être une thérapie, mais il ne guérit assurément pas tous les maux.
Je ne veux pas copier les autres, mais je ne sais faire que de pâles imitations de quelque chose de bien. En photo, j’ai déjà un peu plus trouvé mon style, mais je rame quand même: ça reste un style naïf à la base.
Comment faire la différence entre un style naïf volontaire (donc moins naïf) et un style vraiment aussi naïf que celui d’un enfant de 8 ans ?
Ma naïveté n’est pas intacte.
Elle est aveugle, pour être mieux utopiste.
Je ne crois pas qu’il sera un jour question de publier ce journal. Si c’est le cas, faites donc ce que bon vous semblera… S’il est publié, ce ne sera qu’un mauvais journal parmi tant d’autres, s’il ne l’est pas, ce sera bon pour ma conscience écologique.
J’ignore franchement si j’ai la réelle ambition d’écrire quelque chose ou de faire une photo qui traversera les âges… Ca doit être un terrible fardeau pour les générations futures.
Speaking about future generations, c’est ironique de voir que les gens qui sont stériles désirent ardemment ce qu’ils sont dans l’impossibilité de concevoir… Je ne suis pas stérile (en fait je n’ai aucune preuve de quoi que ce soit, je présume que je suis un être humain de sexe féminin normalement constitué), mais je suis mitigée:
– avoir un enfant dans ce monde, est-ce bien raisonnable ?
– comment se prémunir contre les crises d’adolescence ? C’est un gêne qu’on peut faire corriger ?
– si je voulais profondément un enfant, est-ce que je me poserais toutes ces questions ?
– et si je n’en voulais pas du tout ?
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