Oui, j’ai testé. Bon, pas forcément pour vous tous, hein, enfin, là ça s’adresse plutôt aux filles, parce que j’en suis une (je l’ai prouvé durant le mois de mars, vous vous souvenez ?).
Ce que j’ai testé ? Une bête situation toute simple.
Description:
– Akelia en jupe courte (ça devient récurrent) et en haut sans manches (style bretelles minces)(limite c’est chiant, faut agencer le soutif au haut)(j’entends d’ici certains rajouter “ou ne pas porter de soutif” mais ça, en ce qui me concerne, ça restera dans vos rêves),
– qui attend quelqu’un,
– au métro Asnières-Genevilliers,
– seule,
– avec un air totalement MIB,
– autour de 18h00,
– un vendredi soir.
Conclusion(s ?):
Pas besoin d’être top modèle pour attirer des regards… l’ennui, c’est que ces regards sont purement libidineux.
Message aux mecs d’Asnières-Genevilliers qui regardez les filles comme un morceau de viande: purée, vous êtes donc incapables d’avoir un peu de classe dans le regard ?
Durant les 5 minutes que j’ai passées à attendre au métro, j’ai eu droit à des regards vraiment dégoûtants. Yeux écarquillés, sourire en coin, avec le filet de bave même pas dissimulé, clins d’œil aussi subtils qu’une fusée de sécurité…
(ici, le message s’élargit et vise la totalité de la population masculine.) Après, vous vous étonnez qu’on fasse des marches genre “ni putes ni soumises”… Réveillez-vous, bordel ! Je ne suis pas la plus moche des filles (et je ne nie pas que mon visage puisse être agréable à regarder) mais quand je vois des situations comme ça, ça m’enlève toute envie de lutter contre mes kilos superflus et de m’habiller joliment… De toute façon, les vêtements, vous nous les arrachez du regard !
Et le pire, c’est que je me suis baladée dans des coins un peu plus crades de Paris qu’Asnières-Genevilliers. Le 20ème, je connais plutôt bien. Et j’avais pas droit à des regards lubriques, non. Bon à certains endroits c’était la couleur de ma peau qui attirait les regards, mais jamais je n’ai eu l’impression d’être un morceau de viande. Qui plus est, l’heure à laquelle je me suis baladée dans le 20ème aurait pu être un facteur inquiétant. Mais non.
Bon là où ça devient délicat, c’est à propos de mon habillement. Fin mai, début juin, c’est pas la période la plus froide de l’année à Paris… Donc forcément, j’allais pas porter un pantalon avec un gros pull. Alors si je joue à l’avocat du diable, c’est facile de dire que la façon dont j’étais habillée explique les regards libidineux.
Ouais, c’est chouette l’été pour vous les mecs… Même plus besoin d’être indiscret pour mater, c’est possible de le faire en toute simplicité… mais vous êtes obligés de prendre un air aussi discret qu’un néon orange et vert clignotant de 10m par 15m ? Ca m’a toujours inspiré deux réactions: éclater de rire et me payer la tête du mec qui me dévisage parce qu’il a l’air aussi bien dans son cerveau qu’un joueur de basket lobotomisé, ou répondre en sortant mes griffes et mon sale caractère, genre “tu veux des jumelles pour mieux voir sous ma jupe ?” ou encore “c’est ma photo ou un coup de genoux dans les parties que tu veux ?” Malheureusement pour mon orgueil (mais heureusement pour ma santé physique) je n’ai jamais osé faire quoi que ce soit de ces 2 réactions, optant toujours pour l’indifférence agacée.
La morale de cette histoire: la prochaine fois, faut pas me faire attendre à cette station de métro ! (Donc, c’est la faute à un mec si d’autres mecs m’ont dévisagée avec des airs de loups dans la bergerie… :p)(Tous ligués, ha, je comprends la fameuse solidarité masculine…)(Obsédés ! :p)(Bon, patapé, hein, on peut pas vivre avec vous, mais on peut pas vivre sans vous…)
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