Quoique cette fois-ci, ça devrait être plus raisonnable que la nuit passée. J’ai pas l’intention de rester debout jusqu’aux aurores. Mais je devrais vraiment prendre l’habitude de me coucher plus tôt pour pouvoir me lever assez tôt pour voir le soleil se lever, ou à tout le moins en capter les lueurs.
Mon moment préféré de la journée, c’est le matin.
Le calme plat, presque rien ne bouge, à part quelques courageux (ou malchanceux) qui sont levés eux aussi.
Ce matin, j’étais sur ma petite planète à moi, dans ma petite bulle.
Sur ma planète, il y avait 3 conducteurs de bus, 10 passagers, 2 joggeurs, 4 enfants, 4 mamans, et 1 boulanger.
Sur ma planète, il y avait une rivière, calme, dont l’eau dégageait une petite brume délicatement figée dans l’air.
Sur ma planète, il y avait des petites barques, posées ça et là sur les berges de la rivière.
Sur ma planète, il y avait un soleil qui se levait, inondant graduellement la vallée, la haute-ville, la basse-ville, le château…
Sur ma planète, il y avait un paradoxe: moi.
Dans ma petite bulle, une violente douceur. Ou une douce violence… je ne sais plus.
Ce petit moment de solitude, de calme, de pur bonheur, m’a apporté autant d’adrénaline qu’une descente en parachute.
Des moments comme ça, j’en prendrais tout plein, tout le temps.
Mon paradoxe, c’est d’être capable de rester immobile pendant des heures, assise au bord de l’eau, à regarder autour de moi, devant moi. Regarder le monde défiler, l’eau couler, le temps passer.
Mon paradoxe, c’est d’être incapable de rester plus de 30 minutes immobile sur une plage à me faire rôtir comme un poulet.
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