(Y’a ptet des gens qui vont se reconnaitre dans tout ça. Rien à foutre. C’est mon blog, je m’étais dit que je ne me censurerais plus quand j’ai changé d’optique et de layout, mais lentement, j’ai recommencé. Alors là, je dis stop. Marre. J’ai besoin d’écrire, alors j’écris. Point barre.)

Ouvrir simpletext, puis le refermer.
Soupirer, en me disant que merde, j’ai envie de le voir, envie de lui parler.
Pas de ses nouvelles depuis quelques jours.

Rancoeur ? Je ne sais pas. Je ne crois pas. J’en suis presque incapable.

Ca me rend triste de penser au fait que j’ai bousillé mon samedi soir à attendre un signe de lui, comme une conne. Et comme une conne aussi, j’ai comaté devant TF1, pour finalement me coucher à pas d’heure, après avoir parlé au téléphone avec tonton, maman, papa.

En belle idiote que je suis, je m’imagine plein de trucs super positifs, du genre “il en a rien à foutre de toi” et autres belles pensées de cet acabit. Envie de lui écrire, envie de le persécuter avec des sms, envie de lui faire savoir que je ne tiens plus en place à la simple idée de le revoir.
Le revoir… tu parles d’une idée stupide.
On s’est entrevus il y a quelques semaines, et moi, la nouille de première, j’ai rien trouvé de mieux à faire que de flasher sur lui. Si je lui avais écrit plus tôt, il aurait pas passé un mercredi soir avec une fille avec qui c’est peut-être bien parti. Si je lui avais écrit plus tôt, et dieu sait que j’en rêvais d’envie, ce serait peut-être avec moi qu’il aurait passé ce mercredi soir. Evidemment, comme dans toutes les super histoires où ça tourne mal, c’est de ma faute. Personne ne peut dire le contraire…

Et là, je trouve rien de mieux à faire que de me morfondre. Limite, si j’étais chez moi, je ferais du ménage, je partirais en rollerblade, whatever. Mais là, no more rollerblade. Je me morfonds, comme une nouille, à me dire qu’en ce moment il est à la fac, et qu’il n’est en congé que le jeudi, et qu’il a probablement plein de taf.

Non, je sais, y’a rien qui m’empêche de partir. Le linge sèche, j’en ai pour 2 heures à attendre, limite ce serait intelligent d’aller courir dehors, de faire semblant de me mettre en forme… ouais, “intelligent”, c’est vite dit. J’ai mal à la cheville, et avec le talent que j’ai, je me ferais certainement encore plus mal.

Aller voir un musée ? Hum… Ouais, c’est le temps idéal pour faire ça, y fait pas terriblement beau dehors… Mais chuis pas au top côté fric. C’est donc aussi un bon moment pour le jogging, et puis j’aurais pas trop chaud. Aller courir pendant 30 minutes… sans portable… Comme dit tonton, sans insupportable… Dessiner ? L’envie de refaire mon layout me ronge de plus en plus… Mais je sais pas comment m’y prendre.

JE ME FAIS CHIER !! C’est con. C’est nul. C’est très nul. Je suis à Paris, là où j’ai rêvé si longtemps d’être, et là, tout ce que je trouve à faire, c’est râler parce que je veux voir quelqu’un qui n’est pas disponible… Faudrait que j’apprenne à savoir ce que je veux, bordel. En fait, je me dis que je supporte mal la solitude, sauf quand c’est moi qui me l’impose. Ca, je sais quand j’ai besoin d’être seule. Je sais quand c’est le moment que les gens me foutent la paix. Et je sais aussi qu’en ce moment, j’ai besoin de voir des gens. Je dirais presque “n’importe qui”, parce que c’est un peu le cas…

Bon, y’en a que je veux pas voir, mais ça, c’est presque tout le temps. Là, y’en a que je veux plus voir que d’autres. Et ceux que je veux plus voir, ben… Y sont soit pas dispos, soit vachement loin. Grrrngngn.

Je sais que je vais bien. Là, en ce moment, je peux affirmer que je vais bien. Etrangement, les conneries de l’autre ne m’atteignent plus. Etrangement, j’ai fait mon deuil de toute l’histoire avec l’autre, parce que j’ai fini par accepter que c’était de ma faute et que maintenant, je n’y peux plus rien, alors tant pis. Je vais pas me pourrir l’existence pendant des lustres à regretter des trucs comme ça.

Depuis vendredi matin, je n’ai plus vu l’autre. Notre dernière discussion m’a franchement aidée à mettre une croix sur lui. Il ne m’en fallait pas beaucoup non plus… Limite, tout ce dont j’avais besoin, c’était d’une preuve tangible qu’il avait quelque chose que je ne pourrais pas supporter… Et j’ai eu cette preuve. Je ne sais pas exactement ce que c’est, c’est dans sa manière d’être, de vivre, y’a quelque chose qui cloche. Il se pose des questions que je me suis déjà posées, et il fait la sourde oreille aux conseils que je lui apporte. Et ça, ça m’énerve.

Comme l’autre, tiens. Vas-y que je râle et que je n’écoute pas du tout ce que les autres me disent, peu importe si je sais que c’est intelligent, ou pas. Ca aussi j’ai fait mon deuil. J’ai accepté que je ne pourrais rien changer à ces personnes, même si je le voudrais bien. J’ai accepté de passer à autre chose, et de descendre d’un cran le niveau des attentes et des amitiés.

La prochaine étape, c’est d’apprendre à mettre des mots sur ce que je ressens vraiment.

En ce moment, malgré le fait que je sais que je vais bien, je trouve le moyen de râler. C’est bien ce que je fais depuis le début de ce texte. Je râle parce que je suis seule dans mon coin et que je voudrais voir quelqu’un qui ne peut (veut ?) pas.

Bon, au moins, écrire tous ces trucs qui ne serviront à rien d’autre, ça m’a été utile.
… ou pas.
Ptet que ce sera tout à recommencer dans 30 minutes…
*Soupir*

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Je rentre de mon jogging.
Limite, ça me fait franchement bizarre de dire ça. Moi qui déteste le jogging. Au moins, c’était dehors… Le seul sport intérieur que je supportais, c’était le badminton. *observons une minute de silence à la mémoire de ma raquette qui se morfond (tiens, c’est contagieux ?) dans son étui, à des milliers de km de moi*

J’ai du partir pendant 45 minutes.

Pas de mon(s)tre, pas de portable, je me demande même pourquoi je me pose la question quant à la durée de ma sortie. Ah, si, ça me revient: mes vêtements dans le sèche-linge.

J’ai du courir pendant 20, 30 minutes ? Je ne sais pas. Là c’est important pour moi de savoir, étant donné que l’objectif de ce jogging était double, même triple, non, quadruple: me changer les idées, me défouler, perdre des calories et me remettre en forme. Je suis presque satisfaite de savoir que pendant 25 minutes (faisons une moyenne…) j’ai fait fondre quelques calories tout en massacrant mes muscles et en m’empêchant de penser… Parce que oui, parfois, ça fait du bien. Mais c’est pas mieux de le faire en permanence. Là, y’en a qui auraient intérêt à choper ce que je viens de dire, à le mastiquer bien comme il faut, à l’avaler lentement, et à le digérer bien tranquillement.

Voilà. je l’ai fait. J’ai écrit, sans censure. Ca vous traumatise ? Ca vous scandalise ? Hé ben devinez quoi ? JE M’EN FOUS !! Que vous vous soyez reconnus, tant mieux, tant pis, j’en ai rien à cirer. Si vous êtes pas assez grands et responsables et intelligents pour comprendre que le mieux à faire c’est de me parler directement de ce que vous ressentez, ben vous méritez pas que je m’attarde à vous. Voilà.

Oui, ce texte a été écrit par moi, et pour moi. Pour me confirmer que je fais vraiment ce que je veux avec mes cheveux. Et que je me fiche de combien de lecteurs j’ai, parce que je ne regarde mes stats que pour les mots-clés, et que je me fiche d’être une ouaibestâr ou pas, et que je me fiche de toutes ces histoires de popularité alakon.

Je suis moi, j’ai pas fini de faire chier les gens, de leur faire mal, mais j’ai pas fini non plus de les faire sourire, de les rendre heureux, ni de les aimer.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal. Je suis moi, sans détours.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal. Je suis moi, sans masques.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal. Je suis moi, avec mes prises de tête pour rien, avec les questions inexistentielles, avec ma mésestime de moi, avec mon sale caractère.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal. Je suis moi, avec mes utopies, mes rêves, mes objectifs, mes passions, mes idées, mes convictions.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal. Je suis moi, mon paradoxe.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal. Je suis moi, avec mon humour débile, mon ironie, mes textes de 3 kilomètres, ma confiture de culture, mes grosses chevilles, mes grands pieds.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal. Je suis moi.

Ca ne vous plaît pas ? Rien à foutre. Changez de canal.

Voilà.

Limite c’est un des pavés dont je suis le plus fière.

JE VOUS EMMERDE.

Merci :p