J’ai testé, et constaté: ça fonctionne! Il faut prendre une feuille de papier, y découper un petit trou, puis apposer la feuille sur un miroir. Ne pas (NE-PAS!) regarder l’éclipse directement, et utiliser le miroir pour refléter l’image sur un mur. Ça fonctionne! Notez que la photo prise en regardant directement le soleil a été faite à partir de mon iPhone. Il n’est pas mort.
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… d’assister à la cérémonie de remise des insignes de l’Ordre national du Québec.
Évidemment je n’étais pas invitée pour rien. L’histoire a commencé en septembre 2015, alors que j’ai donné un coup de main à mon amie Sophie pour compléter le dossier de soumission de la candidature de son Maestro, Jean-François Lapointe. Il fallait remettre de l’ordre (et actualiser) le CV, idem pour la revue de presse et colliger toutes les informations nécessaires, incluant lettres de recommandation, pour envoyer le tout à la date limite prévue. Plusieurs heures de travail avec une grande crainte que le projet n’aboutisse pas: il ne s’agissait pas du premier dépôt de candidature de Jean-François. Un refus antérieur a pour effet de diminuer légèrement les chances d’une acceptation lors d’un futur dépôt de candidature… C’est donc assez “à boutte” qu’on a envoyé l’énorme dossier par messagerie, à quelques heures de la fin de la période de dépôt des candidatures…
Puis, il fallait croiser les doigts. Lontgepms. Comem ça tpae mlal au claivier les diogts criisés, on s’est contentées de le faire au sens figuré… la réponse est arrivée quelques mois plus tard, par voix de communiqué, en juin 2016: le Chevalier de Lapointe était admis! Il était par contre dans l’impossibilité d’être présent à la cérémonie de remise des insignes de 2016, ce fut donc un “rain check” pour l’année suivante. C’est à cette occasion que j’ai reçu l’invitation: j’ai eu le privilège d’être parmi les 5 invités auxquels le Chevalier avait droit. J’ai pu assister à la cérémonie à partir du balcon du salon rouge (nom officieux de la salle du Conseil législatif du Parlement). Évidemment, plusieurs sommités y recevaient l’insigne et le tout était rondement mené. L’ambiance était très bonne et un des bénéfices de connaitre un photographe de l’Ass-Nat, c’est d’avoir des belles photos souvenir!

Quebec Premier Philippe Couillard at the Ordre national du Quebec ceremony, Thursday, June 22, 2017 at the legislature in Quebec City. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot
Ce type de cérémonie me plait beaucoup, même si plusieurs peuvent critiquer une dépense de fonds publics. Cela dit, comme je considère qu’on vit dans une société grandement punitive et restrictive, je ne peux m’empêcher de me réjouir que nous célébrassions (subjonctif imparfait, oui!) la réussite et le rayonnement culturel. C’était d’ailleurs le court laïus visant à présenter chaque récipiendaire prononcé par le premier ministre -rédigé par nous!
Interprète reconnu et ardent défenseur du répertoire lyrique français, le baryton Jean-François Lapointe figure parmi les grands de la scène internationale où son talent rayonne dans les meilleures maisons d’opéra du monde. En 1989, il marque l’imaginaire avec son interprétation magistrale de Pelléas (Pelléas et Mélisande, de Debussy) qui fait encore école aujourd’hui. Très sollicité à l’étranger, il vit toujours au Québec où il est chaque fois heureux d’y retrouver la scène. Acclamé par la critique pour ses qualités vocales et scéniques, il cumule à ce jour plus de 75 premiers rôles et aborde avec aisance des répertoires variés, tant au concert qu’à la scène.
La cérémonie s’est conclue par un cocktail où j’ai eu le plaisir de serrer la pince de trois individus qui m’inspirent pour leurs actions dans leurs domaines respectifs: Yannick Nézet-Séguin, Ricardo Larrivée et Yves Sirois. Google est votre ami si le nom ne vous dit rien…
Le Québec regorge de personnes influentes, connaissantes, positives, travaillantes et stimulantes. Une cérémonie non-partisane qui souligne leur apport à la société est peut-être superflue à l’échelle planétaire, mais contribue à nous identifier comme société distincte et forte!
Alors que je suis en contrat, derrière la caméra, à filmer l’allocution “midinale” d’une ministre du tourisme, celle-ci s’exprime (en lisant son texte d’un oeil) à propos du tourisme hivernal. La salle, composée de membres de l’industrie du ski alpin québécois, l’écoute attentivement, laissant le potage refroidir:
Les sports d’hiver font partie intégrante de notre mode de vie. Vous, partenaires dans l’aventure, l’avez bien compris, en diversifiant votre offre: que ce soit avec le ski de fond, la raquette, la luge, le flat bike…
Plus personne ne l’écoutait. Trop tard, le potage était froid. Mais…
On a expérimenté les changements de plan dûs à la météo! Alors qu’on devait être à quai à Haïfa le 1er décembre, puis le 2 à Ashdod, une tempête sur la Méditerranée a poussé le capitaine du Vision à changer son itinéraire: nous voilà donc à quai à Haïfa pour environ 36 heures, puisque nous n’irons pas à Ashdod et que le bateau quittera le port en début d’après-midi pour contourner et « devancer » ladite tempête, en direction de Port Saïd, l’entrée du Canal de Suez.
Les priorités ont donc changé: alors qu’on avait prévu visiter Jérusalem le lendemain, c’est notre seule chance d’y aller aujourd’hui, préférant garder l’avant-midi du lendemain pour aller marcher dans Haïfa et voir les jardins Baha’i.
Autant pour Venise que pour Athènes, je ne croyais pas que l’achat d’une excursion guidée soit pertinent. L’expérience m’a appris que les tours sont la pire manière de se stresser, de pousser pour tout voir et de ne pas arriver à profiter du peu qu’on a. (La sortie de Salalah (Oman) me donnera encore raison.) On a donc choisi l’autonomie totale, et au final, on a peut-être vu moins de choses (lieux, attractions, endroits, détails) que les groupes guidés, mais on a pu le faire à notre rythme, sans stress… et ça, pour moi, ça vaut tous les tours guidés du monde!
Quant à l’obstacle linguistique, en Grèce, ça ne m’inquiétait pas vraiment (pas plus qu’en Italie). Étant dans un secteur ultra touristique, l’anglais sommaire fait partie des connaissances des gens, et en plus, puisque je sais lire et me repérer, la plupart des situations problématiques allaient être faciles à résoudre, en cas de besoin. Bonus: tous les toponymes endroits importants, ainsi que les noms de rues et les stations de métro sont transcrits en alphabet latin, ce qui fait qu’on peut se repérer « au son ».
Ces artistes, qui sont passés par la voie classique, la “grande porte”, les années de labeur et de répétition, l’ascension graduelle… et qui finalement, deviennent le porte-étendard bien involontaire du dicton “Nul n’est prophète en son pays”. Loin des enfants de la télé et du système des vedettes créées avec une date de péremption. J’en connais un: le baryton Jean-François Lapointe. Je suis très heureuse de le compter parmi mes amis et d’avoir l’honneur de “toucher” un peu à sa carrière puisque je m’occupe de son site internet.
Né bleuet, il a grandi québécois et se fait un devoir de porter avec lui, partout où il va, son identité francophone. En tant que chanteur d’opéra, le choix de répertoire qui s’offre à lui contient des perles de compositeurs français et au fil du temps, il s’est forgé une solide réputation de défenseur de la culture opératique française. Est-il connu au Québec? Si peu! Une frange de connaisseurs court ses très rares apparitions dans la Belle Province. Peu médiatisé chez nous, il est pourtant fort reconnu en France, entre autres. Christophe Huss a d’ailleurs publié un papier à ce propos dans Le Devoir, la veille d’un récital auquel j’ai eu la chance d’assister. La reconnaissance tarde à arriver pour ce baryton de grand talent, espérons que les prochains mois me feront mentir!
Ce jeu est fantastique. Les questions sont un peu difficiles pour l’âge de la Rouquine mais en lui donnant des indices et en l’aidant, elle y arrive. Si vous cherchez un jeu amusant, bien illustré et créé au Québec, c’est un 40$ bien investi! (Il existe aussi en plusieurs variantes adultes. J’ai moi-même eu la piqure du Génies en Herbe avec ce jeu reçu pour mes 8 ans.) Il mène par contre à plusieurs réponses un peu particulières…
Trouvez l’erreur de Grosso Modo et corrigez-la:
“Je suis un peu cyclope, dit Grosso Modo. Je vois embrouillé quand je regarde quelque chose de loin.”
Elle ne trouve pas, je veux l’aider et je lui dis:
– Maman et moi, on a besoin de lunettes, parce que sinon on est…
– AVEUGLE! 😀
C’est une question sur les planètes, posée à l’Homme. J’en profite pour rappeler à la Rouquine qu’elle a étudié les planètes l’an dernier en 3e année.
“Quelle est la plus grande des planètes de notre système solaire, avec une masse 318 fois supérieure à celle de la Terre?”
Il cale, et je veux qu’elle dise la réponse. Je l’aide à réfléchir en lui demandant de quoi sont faites les planètes?
– Euh, de roches, et de… *pouffe de rire*
– Oui?
– … *rire incontrôlé indiquant fatigue et danger potentiel de vulgarité*
– Hum… donc de roches, et de quoi?
– De pet!!!!
– Oui, c’est ça, de gaz. Alors, on cherche quelle planète?
– Une planète de pet!!!!!!!
– … ok j’abandonne.
Ma participation à un festival de ce genre est assez exceptionnelle pour que j’en fasse un billet!
De nature un peu (très)(beaucoup) sauvageonne et agoraphobe, l’ex-habituée des “media pit” que je suis est toujours très hésitante quand vient le temps de se lancer dans une foule. Un festival de musique attirant davantage de gens pacifiques qu’une manifestation contre la brutalité policière, je me suis dit que les sacrifices que j’y ferais me permettraient de voir quelques bons groupes… dont les Red Hot Chili Peppers, qui figuraient sur ma liste de “À voir avant de mourir”.
Une partie de mon cerveau, que j’ignorais sensible à ce type de situation, a reçu une bonne claque aujourd’hui. Tout ceci part de deux actions bien anodines…
D’abord, en bonne écolo un peu radine que je suis, je rapporte toujours mes bouteilles et canettes consignées. Le dernier voyage fut plutôt payant puisque je rapportais en bonus quelques petites caisses données par ma mère, qui apprécie bien que je débarrasse son débarras. 10$ plus tard, j’ai fait une bonne action pour l’environnement (bien que des études prouvent qu’il coûte plus cher de recycler que de produire du neuf)(ne démarrons pas ce débat), et j’ai 10$ dans mes poches pour le prochain achat consigné. J’ai placé le billet mauve dans mon porte-feuille.
Ensuite, puisque je suis en plein nettoyage du sous-sol (comprendre: je trouve des boites encore non-défaites du déménagement de l’Homme, qui date de 2008), j’en profite pour soulager mes multiples bibliothèques de quelques livres. Cet exercice est fastidieux et je change d’avis aux deux jours, les livres passant donc d’une pile “OK GO” à “NO GO” aléatoirement selon mon scrupule du jour. J’ai enfin trouvé le courage d’aller porter quelques uns de ces livres dans une librairie de Châteauguay, qui reprend les livres usagés. Je n’avais pas d’attente quant à l’accueil, mais j’ai quand même obtenu quelques sous… J’ai donc placé un deuxième billet mauve, à côté du premier, des bouteilles consignées.
Mais qu’est-ce que c’est que cette société, qui accorde la même valeur aux bouteilles vides qu’aux livres usagés!? Pas étonnant que les bars soient pleins et les bibliothèques vides…
Je suis à faire une énième dictée de mots à la rouquine. Puisque je cuisine en même temps, au moment de la correction, je lui fais lire le mot à voix haute, puis l’épeler.
– Féroce. F-E accent aigu-R-O-C-E.
– Bien, suivant?
– Figure. F-I-G-U-R…
– … *air interrogatif, suspendu*
– … E?
– Ouf! Oui! Merci. Je retiens mon souffle tant que tu ne me dis pas toutes les lettres!
– Ah! *Rigole, puis, change subitement de tête* Est-ce que je peux attendre dix minutes, alors!?
Cette enfant veut me tuer. J’ai des témoins. J’ai des preuves.