L'eau courante

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La quête du centre de crémation idéal…

Le titre n’a rien de glamour, la situation non plus.

Mon pôvre GrôChâ est mort. À mon retour de voyage. Le sujet principal de ce billet n’est pas l’infinie tristesse que cette situation provoque mais bien le processus de réflexion autour de la grande question “on fait quoi avec ce petit corps”.

D’une part, pour moi, il était impensable d’enterrer mon chat bêtement dans un terrain qui ne correspond pas vraiment à sa vie. Sans dire qu’il a été nomade, il m’a suivi diligemment dans tous mes déménagements et a effectué un nombre incalculable de déplacements en voiture, pour de courts, moyens ou longs séjours hors de sa résidence du moment. Donc, exit la pelle et la croix en bois, j’ai décidé que je trouverais un centre de crémation. L’idée de pouvoir conserver ses cendres dans une urne faite spécialement pour lui, dans une tablette de ma bibliothèque où il avait l’habitude de se “ranger” dès qu’une case était libre, c’était parfait pour moi.

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La reconnaissance des artistes d’ici

Ces artistes, qui sont passés par la voie classique, la “grande porte”, les années de labeur et de répétition, l’ascension graduelle… et qui finalement, deviennent le porte-étendard bien involontaire du dicton “Nul n’est prophète en son pays”. Loin des enfants de la télé et du système des vedettes créées avec une date de péremption.  J’en connais un: le baryton Jean-François Lapointe. Je suis très heureuse de le compter parmi mes amis et d’avoir l’honneur de “toucher” un peu à sa carrière puisque je m’occupe de son site internet.

Né bleuet, il a grandi québécois et se fait un devoir de porter avec lui, partout où il va, son identité francophone. En tant que chanteur d’opéra, le choix de répertoire qui s’offre à lui contient des perles de compositeurs français et au fil du temps, il s’est forgé une solide réputation de défenseur de la culture opératique française. Est-il connu au Québec? Si peu! Une frange de connaisseurs court ses très rares apparitions dans la Belle Province. Peu médiatisé chez nous, il est pourtant fort reconnu en France, entre autres. Christophe Huss a d’ailleurs publié un papier à ce propos dans Le Devoir, la veille d’un récital auquel j’ai eu la chance d’assister. La reconnaissance tarde à arriver pour ce baryton de grand talent, espérons que les prochains mois me feront mentir!

Les pas-fausses affaires.

On va se parler des pas-fausses affaires, ce matin.

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P’tite coche du vendredi avant-midi.

Cher Facebook,

Je t’écris pour un petit pètage de coche du vendredi-fin-d’avant-midi-que-faut-que-ça-sorte.

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Toujours dans le registre scolaire…

Cette photo est percutante, elle aussi. Ce n’est certes pas de la même ampleur que le drame humain qui se joue quotidiennement sur les rives méditerranéennes, mais c’est un drame qui s’étire, inutilement. Les enfants entassés, ensardinés, les professeurs à bout de souffle… sur la photo, tout le matériel de la classe, dans des boites. Bientôt, on mettra aussi les élèves dans des boites… ça s’empile mieux, après tout.

(Photo Patrick Sansfaçon, La Presse. Lire l’article en ligne.)

La rentrée, c’est aussi ça…

Je me permets de partager le texte de François Cardinal, paru dans La Presse, aujourd’hui même. Je cite un extrait:

Moi, ma peur, c’est… les autres parents.

Avez-vous déjà pris le temps d’observer le ballet automobile autour des écoles matin et soir ? Avez-vous constaté la multiplication des manœuvres dangereuses dans les zones scolaires ? Avez-vous noté le changement de comportement des automobilistes une fois que leur enfant a quitté la voiture ?

Moi, si. Et depuis, je me dis que comme parents, on s’énerve trop pour les mauvaises raisons, pas assez pour les bonnes…

J’ai remarqué cette situation… je la remarque chaque fois que je fais le taxi en même temps que d’autres parents, que ce soit à l’école, au service de garde ou au camp de jour. Et pourtant, chaque fois, je me dis que je ne suis pas patiente, pas tolérante, que c’est encore mon allergie à l’imbécilité humaine qui frappe… Je suis un peu triste de constater que je n’hallucine pas, et que je ne suis pas une fausse-mère paranoiaque.

Spéciale dédicace à la mère qui reconduit sa fille à l’école St-René au volant d’une Fiesta vert lime, qui se stationne en diagonale entre deux voitures déjà garées en double file, qui zyeute son téléphone pendant que sa fillette se dépatouille avec ses millions de sacs trop gros et la portière difficile à ouvrir (sans sécurité enfant, est-il pertinent d’ajouter). Je l’ai déjà vue redémarrer alors que sa fille n’avait pas encore refermé la portière.

Chaque fois que je suis témoin d’un comportement sans-génie-esque, je prie pour l’avènement des permis de se reproduire. Un jour. D’ici là… secouez-vous les puces, nom d’un chien.

“Lettre aux desperados du vélo”

“Chers desperados du vélo,

Oui, oui, vous qui pédalez en fous, c’est à vous que je m’adresse. Vous qui n’avez aucune considération pour le Code de la sécurité routière. Vous qui ne respectez aucune loi sinon celle du talion. Vous qui faites si mal à la réputation des cyclistes.

Je suis tanné de casquer pour vous.”

C’est un extrait de l’excellent texte signé François Cardinal, publié dans La Presse.

Quand je me fais crier dessus par une cycliste, alors que je redémarre après avoir effectué un arrêt obligatoire à une intersection (“4 stops”), et que la dite cycliste ne s’est pas arrêtée… je crie en retour. Dans ma voiture-tank. C’est toujours les plus armés qui sont les plus méchants, faudrait que je m’habitue. Mais en tant que cycliste, je ne peux pas endosser ça..smiley insultes

Enflammez-vous, qu’y disaient.

À tous ceux qui se scandalisent de la mort d’un lion emblématique (moi la première): oui, c’est navrant. Oui, c’est de la bêtise humaine et de la cupidité. Mais j’aimerais que l’internet s’enflamme autant à propos de la disparition des femmes autochtones, de la déforestation en Amérique du Sud, de la corruption en Russie (on peut s’enflammer pour d’autres sujets touchant ce pays d’ailleurs), du manque d’eau potable qui touche près du tiers de la population du globe, de l’accès à l’éducation et à des soins de santé de base, de la vie au quotidien dans un camp de réfugiés… Allez, enflammez-vous! J’attends. (Et désolée à ceux qui préfèrent mes coups de gueule humoristiques! Ce sera pour un autre jour.)smiley explose

La perfection…

… n’est pas de ce monde. On le sait. Du moins, moi, je le sais. Cela dit, personne ne peut me blâmer de vouloir tendre vers cet idéal, puisqu’en théorie*, c’est le propre de l’être humain de chercher à s’élever, s’améliorer… et dans toute quête, il y a les moments d’abattement, ceux où on a envie de baisser les bras, sans le faire, ou parfois si, justement, en le faisant.

*Un jour, je déménagerai en Théorie, parce qu’en Théorie, tout se passe bien.

Baisser les bras n’est pas forcément signe de lâcheté. Parfois, c’est un constat d’échec face à l’objectif démesuré de la quête. On réajuste le tir, et on repart. D’autre fois, baisser les bras est aussi encouragé par la société, qui a tendance à stigmatiser collectivement les extrêmes. Viser trop haut c’est mal, ne rien viser c’est pas mieux, il faut viser entre les deux. D’abord, qu’est-ce que c’est, “entre les deux”?

(Fin du préambule philosophique, début du propos concret.)(Des fois que…)

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Ceci sera le seul commentaire que je ferai à ce sujet.

Tout le monde s’agite et a déjà réagi à propos de la fusillade qui a coûté la vie à des acteurs importants du magazine satyrique Charlie Hebdo. L’attaque symbolique à la liberté de presse, criante de vengeance, fait couler le sang au nom d’un dieu qui n’a jamais demandé à être aimé par des cons. Je ne tiens pas à commenter les actes barbares qui sont perpétrés au nom d’une religion, pas plus que je tiens à critiquer le contenu du magazine, que certains considèrent raciste, misogyne et violent. La seule citation que je trouve à propos est une citation faussement associée à Voltaire, qui vient plutôt d’Evelyn Beatrice Hall: “I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it.”

Je ne suis bien sûr pas de glace face aux actes insensés qui se produisent en ce moment en France -on fondrait à moins. Je déplore cependant l’attention médiatique qu’on donne à ces fous furieux, d’une part parce qu’ils ne méritent pas tant d’attention, et d’autre part parce qu’il se produit en permanence des abominations en tout genre partout sur la planète, dont on ne parle à peu près pas. Avec Internet, on a accès à un vaste flot d’informations, mais ironiquement, on n’a jamais été aussi peu informés de la situation géopolitique ou socioéconomique des pays qui ne parlent pas la même langue que nous. Si l’attaque symbolique à la liberté de presse aura rendu le lectorat grand public un peu plus conscient de l’importance des médias et des acteurs des médias, tant mieux. Mais c’est désolant de constater qu’il faudra toujours du drame pour secouer les gens et les conscientiser.

C’est l’encre qui doit couler, pas le sang. smiley lire_journal

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