– Scusez, là, j’ai le cerveau lent…
– Quoi, il part au vent ?
———
Le deuxième, c’est plutôt un lapsus commis par e-mail :
“Je sors à peine de la tornade du début de la semaine, désolée de ne pas avoir écrit à vent…”
Année : 2009 Page 1 of 2
Je discute sur MSN avec Isa, qui est ma foi un brin de mauvais poil au début de la conversation:
– M’endure pu !!
– Hum… avoir l’option, j’irais chez énergie cardio pour me défouler un peu, plutôt que d’avoir envie de défenestrer la belle soeur…
– Défenestrer la belle-soeur… hum… Jolie cette expression… … … mais ça veut dire quoi ? 😛
– Défenestrer = sortir par la fenêtre. Et après, la victime du défenestrage peut (au choix) s’entrottoiriser ou s’engazonnifier.
– LOL !!!! Merde… t’as trop le même humour que mon père ! ça fait peur !
– Et toi, si t’as une grande maison, tu peux aussi potentiellement la démoustiquairiser, ou si tu te sens un brin violente, la déportedepatiotiser.
– LOLOLOL !!!!!!!
– A ce moment, ça rajoute deux autres options à la victime, l’enpiscinage, ou l’endeckdepatiotage.
– LOLOL !!!! Arrête, j’vais pisser dans mes culottes !!!
– Par contre, si tu vises bien et que t’as l’habitude des balles courbes, tu peux aussi mettre un vieux 2$ sur l’emboitàmallage…
– LOLOL !!!!!!!!!!!!! Ok, ça, c’est mon préféré, ça ! … héhéhéhéhé… ouf… héhé… t’es débile ! 😛
– 😀 Oh ! Et bonus: si t’as prévu ton coup et que tu as mis ta belle-soeur dans une enveloppe au préalable, tu sais qu’elle ira loin, puisqu’elle est déjà timbrée !
– HAHAHAHAHAHA !!!!!!!
Il y a quelques temps, en lab de bio:
Prof: Promenez-vous de station en station, identifiez les maquettes… y’a quelques stations où c’est plutôt une définition à lire dans un livre…
Sylvain, brandissant un spéculum: euh, c’est pas un livre, ça…
Moi: Non, mais c’est pour lire sur les lèvres…
Clarifions la chose une bonne fois pour toutes.
Au fond de moi, bien sûr que j’en veux, des enfants.
Deux, trois, je ne sais pas. Pas cinq. Pas un.
Je voudrais bien transmettre ma génétique, puisque j’ai l’abominable prétention de me croire plutôt pas moche, et surtout pas dépourvue intellectuellement.
Je suis partie en sprint ce matin. Je voulais avoir le temps de me rendre à l’hôpital avant le début de mes cours.
Je passe la porte de l’hôpital, je coupe l’habituelle question du gardien de sécurité “je n’ai pas de symptômes de la grippe”, j’attends qu’il me colle mon bracelet vert.
J’arrive à la chambre de MD, les préposées sont affairées, porte fermée, comme le veut le protocole, pour “assurer l’intimité du bénéficiaire”. J’entends les voix des préposées. MD ne parle plus, depuis mardi, jour où je l’ai entendu articuler difficilement ses derniers mots. Je regarde l’heure. Si je colle encore au bord de la porte, j’arriverai en retard à mon labo.
Quelque part en septembre dernier, dans un verger:
– Pour les pommes, j’aime bien la Lobo et la Empire…
– Haaaa !! Une pomme qui contre-attaque !
– …
Je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis tellement habituée à conduire ma voiture que quand je me retrouve passagère, je ne sais absolument pas quoi faire de mes mains ni de mes jambes.
Je m’accroche.
Pour tous ces gens, je m’accroche.
Pour AB, papa d’une fille de 5 ans, jeune et en santé, qui jongle entre exercice physique, saine alimentation, gâteries et plaisirs divers.
Pour AI, qui s’inquiète toujours des interactions médicamenteuses entre ses prescriptions et qui voudrait bien que tout se soigne par l’aromathérapie.
Pour AM, qui cherche toujours conseil (judicieux ou non) à ma porte.
Pour AT, qui trouve qu’une infirmière c’est sexy, même après 16h de travail.
Pour BJ, qui a perdu son père, emporté par le cancer, et qui voudrait bien se motiver à augmenter son niveau de forme physique.
