Je viens de trouver un (je dis bien “un”) avantage d’avoir l’air plus jeune: j’ai payé moins cher en bus hier. Bon ok je m’étais aidée un peu, avec le look étudiant avec l’éternel sac à dos vissé au creux des reins et les écouteurs enracinés dans les oreilles. Et grâce à mon matériel et mon accréditation, une fois sur le site des Fêtes de la Nouvelle-France, aucun problème, y’a même des gens qui m’ont vouvoyée ! C’est le monde à l’envers. Par contre les autres photographes que je croise me tutoient toujours, même si on ne se connaît pas -j’ai jamais gardé de cochons avec qui que ce soit.

Y’a 3 types de personnes dans la vie. Y’a ceux qui font comme si de rien n’était en me voyant faire mes photos, genre blasés, j’ai déjà vu des photographes, petite, tu m’impressionnes pas. Y’a ceux qui sont automatiquement potes avec moi et se croient dans le secret des dieux parce qu’ils ont déjà fait de la photo il y a longtemps, tu sais, dans le temps où il fallait mettre une pellicule dans le boîtier, ou encore qu’ils en font de la photo eux aussi, regarde, moi aussi j’ai un numérique, il est vraiment cool, il tient dans ma main, et je l’ai payé 200$. Et y’a ceux qui régressent et retombent en enfance quand ils demandent “ça, là, ça vaut-tu cher, c’te kodak-là ?”… c’est la même catégorie qui fait aussi “heeeyyy check-z’y l’kodak, à elle !” ou encore très directement “ouain, t’es ben équipée, toé !”… Je suis toujours tiraillée entre deux idées opposées: a) prendre mes jambes à mon cou, ou b) illuminer quelques lanternes en partageant un peu de mes connaissances.

Note pour plus tard: prendre option a) dans tous les cas. J’éviterai des dépenses inutiles d’énergie et une bonne dose de frustration…

Plus de détails et d’autres nouvelles au prochain bulletin.