Demain, 7 jours d’absence. Sur environ 90, si tout va bien. Si tout va moins bien, plus de 100… Le vide se fait sentir dès que je suis seule/inoccupée. Ce qui est quand même assez fréquent. Les gens autour de moi sont quand même très sensibles et à l’écoute, certains connaissent ce que je vis pour l’avoir vécu/le vivre encore en ce moment, me prêtent oreille, épaule, temps, sourires… Heureusement.

Je vais bouger de chez moi, aller voir des gens, aller chez ma mère… Si je reste seule à ne rien faire pour 5 minutes, c’est trop facile pour l’ennui, il m’envahit trop facilement.

Trop souvent je dois ravaler les larmes qui montent en pleine classe, trop souvent cette boule dans la gorge ne veut pas redescendre, trop souvent le mal de tête remplace les larmes qui devraient couler, trop souvent l’insomnie, trop souvent l’incapacité de me concentrer…

L’idée de le serrer dans mes bras est aussi douloureuse qu’une chute à plat ventre sur un sol glacé. Et ces gens, pleins de bonnes intentions, mais maladroits: “alors, il ne te manque pas trop ?” Ne pose pas de questions, si tu connais déjà la réponse.

Et ces autres gens, éloignés physiquement et maintenant mentalement, qui pouvaient faire une différence avant, mais qui n’y peuvent plus rien. Cette année en est une de changements majeurs: nouvelle vie amoureuse, fin de ma vie universitaire, nouvelle vie professionnelle je l’espère, déménagement, voyages, fin d’amitiés, début de nouvelles… Mon quart de siècle se révèle une plaque tournante de ma pas-si-petite-vie.

J’attends le jour où j’aurai les sous pour acheter mon billet d’avion. Tant de gens à voir/revoir, 3 ans déjà. J’ai perdu la saveur que j’ai gardée si longtemps en mémoire, celle qui me faisait dire “je me souviens avec précision”… je dois me relire pour m’en rappeler. J’ai quand même bien hâte de tout revoir, et de découvrir le reste. Mais la minute que j’attends le plus est celle où je l’apercevrai, dans la foule, m’attendant, me cherchant des yeux.