Je n’aime pas les gens trop pleins de compassion et de gentillesse gratuite. Parce que justement, dans leur gentillesse, rien n’est gratuit: tout est fait pour gagner quelque chose en retour: gagner le respect, un autre service en échange, une bonne image, une belle réputation, un compliment… même un remerciment en retour enlève sa gratuité au geste. Quelqu’un qui cherche trop à se faire accepter obtient souvent l’effet contraire à cause de sa trop grande sollicitude…
Ignoblement, je cherche toujours ce qui peut motiver quelqu’un à poser un geste quelconque. Je me dis que rien n’est motivé par rien en ce monde…
Rage accumulée pourquoi ?? Je n’en sais rien, mais j’ai des envies de meurtre, des envies d’être antisociale ce soir. Tout le monde m’énerve, même Seb… sa façon d’être agressif parce que j’ai formé sa portière de voiture un peu fort, sa façon de me faire sentir qu’il vaut mieux que je me taise à propos du chemin à prendre pour gagner du temps… Il m’énerve, parce qu’il est comme moi, et qu’on boude facilement tous les deux. Résultat: on se retrouve à deux cons qui tirent la gueule devant nos ordinateurs respectifs, emmurés dans notre musique. On partage tout, même les bouderies -qui nous isolent. Joli paradoxe.
Et pourtant, ça nous ferait tant de bien de parler, d’écouter l’autre respirer, de relâcher la tension, et d’arrêter de s’en faire pour des broutilles… on est d’accord sur la façon dont on devrait éduquer des enfants, mais on s’engueule pour la route à prendre en heure de pointe. Fort. Vraiment.
Y’a des jours où je me ferais une lobotomie moi-même pour arrêter d’aimer ce gars qui me fera probablement plus de mal que de bien au bout du compte. (Soyons pessimiste pour une fois.)
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