Parlons de rechute… Celle-ci est entièrement de ta faute. Tu avais besoin d’en rajouter ? Déjà, que je te parle sur MSN, que je fasse un peu comme si de rien n’était, c’était déjà bien. Tu avais besoin de renchérir avec des détails sur les dernières semaines ? Tu avais besoin de dire que tu avais agi délibérément ? Que tu t’es transformé en beau salaud pour que je cesse de t’aimer ? Là, je peux te lever mon chapeau, tu as réussi: je ne t’aime plus. Par contre, tu as peut-être poussé la note un peu trop fort: tu risques de me perdre complètement.

J’ai toujours dit que je te pardonnerais n’importe quoi… Ca reste encore vrai aujourd’hui. Mais tout pardonner ne signifie pas tout oublier, et je n’oublierai jamais que tu m’as brisée en mille morceaux pour briser mes sentiments envers toi. Tu risque de me perdre complètement parce que je ne pourrai plus avoir confiance en toi. Il faudra déjà que je retrouve confiance en moi. Puis en les gens. Puis en les hommes. Puis en toi. En ce moment je ne veux plus avoir un seul lien avec toi. Je vais délibérément couper les ponts, alors que tu as fini par abaisser la garde ce soir, et dire que tu avais besoin de moi.

Ce n’est pas de la vengeance, genre “maintenant tu sauras comment on se sent”. C’est une mesure préventive: on est incapables d’agir comme avant, puisque l’amour aura tout fait merder -je ne peux en vouloir qu’à moi, tu ne m’aimais pas.

Je m’éloigne, même si ça me fait mal. Je m’éloigne, parce que je ne vois aucun autre moyen de passer à autre chose. Je m’éloigne, parce que je ne suis pas prête à te revoir dans ma vie en tant que le meilleur ami à la position confortable que tu as toujours voulu conserver. Je m’éloigne pour mieux pleurer tout ce que j’aurai à pleurer. Je m’éloigne pour en finir avec ce goût amer que la désillusion laisse dans ma bouche. Je m’éloigne et je m’isole… celui qui réussirait peut-être à me rassurer sur les hommes n’aura probablement pas l’occasion de m’approcher -il pourra te remercier pour ça.

Et malgré toutes ces larmes versées, je n’arriverai jamais à te traiter d’imbécile en le pensant -mon réalisme me perdra, comme toujours.