Après quelques jours/semaines, j’affiche le détachement le plus total, à la grande surprise des gens qui m’entourent… Pour ma part, ça ne me surprend qu’à moitié.

Il m’a tellement blessée que je n’arrive même pas à imaginer le jour où je l’aimerais à nouveau… Les deux dernières semaines n’ont été qu’une suite logique de situations pathétiques.

D’abord son silence radio, puis la discussion forcé alors que je suis allée chercher mes choses chez lui.

“Je m’excuse de ne pas avoir donné de nouvelles avant.”

C’est bien la moindre des choses, tiens. Il aura fallu que je vienne les chercher, ces excuses ! Comme si tu ignorais que j’étais en train de me morfondre… Tu sais déjà tout de mes moindres réactions, tout comme moi je connais les tiennes, ainsi que tes pensées. Ca t’a fait un choc que je te défile toutes mes conclusions, non ? C’est ce qui m’a permis de ne pas devenir folle: mon réalisme. Sans ça, je ne serais devenue qu’une ombre, incapable de penser/croire/imaginer qu’un homme mieux que toi puisse exister un jour dans ma vie.

Pour l’instant, je ne sais rien de si ce genre de prince charmant moderne existe. Mais je sais que ce ne sera pas toi, tu as trop joué avec moi, tu t’es trop joué de moi.

Jusque dans les moindres détails, je ne fais plus partie de ta vie. Tu sembles avoir tout oublié de moi, jusqu’à mes goûts musicaux -alors qu’on a les mêmes, à quelques détails près.

Je suis sortie de ta vie, mais je ne sais même pas dire la différence entre “je sors” et “tu m’expulses”. Tout s’est passé si vite, sans explications, que le choc de la situation m’a poussé à en finir au plus vite.

Tu m’as détruite, je me suis retrouvée en morceaux. Mais je suis en train de les recoller, et tu n’es pas près de t’en approcher.

Oh j’ai bien certainement des moments de faiblesse, des rechutes (parlons médicalement), au cours desquelles je pense à toi, je t’imagine à mes côtés, je souhaite encore te voir, partager un pan de ma vie avec toi…

Mais la douleur de la blessure me rappelle le coup porté et l’envie de retourner au front disparaît, aussi furtivement qu’elle est venue.

Je connais des gens bien, des hommes bien. Il en existe encore, oui. De là à croire qu’ils sont intéressés, c’est une autre histoire. Mais s’ils le sont, je verrai rapidement s’ils sont du genre à me prendre pour un yoyo… Même lorsque je rencontre de nouvelles personnes, je suis enthousiaste à propos de leur personnalité, de leur physique… Mais s’ils s’approchent trop, je les préviens: je suis venimeuse. C’est celui qui saura percer mon armure et résister à mon venim qui vaudra peut-être le coup que j’abaisse la garde.