J’ai pas dit que j’allais me suicider. J’ai pas dit que je reviendrais pas. Faut pas vous alarmer. Et puis merde, ce que vous lisez, c’est qu’une page web, des pixels alignés !! C’est pas moi, que vous lisez. C’est ce que je veux bien régurgiter sur un papier informatisé. Deux personnes (que je lis) parlent de mon départ ou de ma fermeture sur leur blog. J’avoue que ça me touche. Qui est-ce que ça ne toucherait pas ? Là où je me questionne, c’est à propos de cette idée bizarre de oh zut c’est dommage, elle ferme. Je ne cesse pas d’exister. Justement, si je mets la pédale douce ici, c’est peut-être pour mieux exister. Vous allez m’en vouloir pour ça, peut-être ? Et pourquoi est-ce que c’est dommage ? Vous ne me perdez pas (dans la mesure où vous m’aviez), j’ai laissé mon e-mail, y’a qu’à m’écrire… Certains l’ont fait, je les remercie, c’est toujours agréable de recevoir des mails sympa. Mais quand même, par pitié, faut pas être triste.
Je vais vous dire un truc: ça me fait mal de blogger. J’ai réalisé ça. Ça me brise le cœur. Chaque fois. Parce que via mon blog et les autres, j’ai connu des gens vraiment extra, que ce soit en vrai ou virtuellement –en attente d’une future rencontre– et la distance qui me sépare d’eux me rend dingue. J’ai besoin de voir des gens. J’aime pas être entourée constamment, j’aime pas être dans un trop gros groupe, mais j’ai besoin de voir des gens. J’ai besoin de me sentir humaine. Et c’est pas en bloggant qu’on peut satisfaire ce besoin. Pour vous, Français, qui êtes tous près les uns des autres, c’est facile. Et pourtant, vous n’en profitez pas. Pas assez, en tout cas. Baissez les bras, c’est inutile de protester.
Quand je dis que je laisse ce blog en suspens, c’est, je crois, parce qu’il changera d’orientation. Je bloggue trop comme une petite fille. Mes posts étaient vides. C’était ma vie quotidienne. Alors qu’au départ, je voulais en faire un endroit de réflexion. Mais je suis vite tombée dans le panneau de la facilité: je remplissais mon blog comme on remplit une série télé: avec du vide soufflé. C’est tellement facile d’écrire pour ne rien dire… D’autres l’ont fait avant moi, d’autres continueront à le faire, et je m’en fous. Mais je sais une chose, plus jamais mon blog n’aura l’air d’une série télé. C’est ça qui ne fonctionnait pas. Je hais les séries télé. (D’ailleurs je comprends toujours pas pourquoi certains bloggueurs s’obstinent à poster à ce propos. Vous êtes ridicules.)
Un autre truc que j’ai décidé, c’est de ne plus me censurer. Plus du tout. Et je viens de commencer, je dis haut et fort que ça m’énerve, les bloggueurs qui parlent des séries télé sur leurs blogs. Certains sont très sympa, calmez-vous encore une fois. Mais moi, ça m’énerve, et c’est mon droit. Et je le prends.
Bref, toutes ces interminables palabres pour dire que:
– je suis pas morte
– je continuerai à écrire des trucs ici, j’en ai besoin
– j’y insérerai peut-être quelques épisodes de ma vie quotidienne, mais très rarement. Surtout que ces temps-ci, je me sens comme si je vivais dans un soap américain. Comprenne qui pourra. Voilà. À plus.
– Akelia.
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