Mais putain que ça va me faire du bien. Alors à la petite connasse derrière moi dans ma classe de mytho gréco-romaine: TU VAS LA FERMER, OUI !?!? On t’a jamais appris à penser avant de parler ? Visiblement pas. Auditivement non plus. Non mais quand même, une stupidité pareille, ça s’append, je peux pas croire qu’on puisse naître dans cet état.

Description: elle est blonde, d’abord et avant tout. Ensuite, elle est blonde. Et finalement, elle est blonde. Bon j’avoue c’est pas exhaustif, alors sachez ceci en complément:
– elle a besoin d’une truelle et de 2 heures pour se maquiller;
– ses cheveux ont l’air autant en plastique que ses ongles;
– ses vêtements lui donnent un look iMac –fashion, fruité, coloré, mais sans utilité– (attention je parle que du look externe d’un iMac, hein, pas de ses performances internes);
– ses souliers m’inspirent étrangement des sabots: de fermier pour l’élégance, de Denver pour la couleur, et de la vierge pour le confort;
– sa démarche rappelle franchement le dandinement prénuptial d’une dinde épileptique
– sa voix est un harmonieux mélange entre une crécelle et une corne de brume;
– elle chique sa gomme à mâcher –Bubblicious au Melon d’eau, je vous le garantis– avec une grâce à faire honte aux Grands Ballets Canadiens;
– en clair, elle est parfaite. Pour une poupée Barbie.

Bref, ce machin me sert de voisine arrière en classe. Et depuis le début de la session, elle se répand en questions top chiantes, qui ont toujours le même modèle:
– entrée en matière: elle tapote délicatement mon épaule,
– je pousse un grognement fous-moi-la-paix-teur, qu’elle interprète comme interrogateur,
– elle pose sa question, qui est habituellement aussi intelligente, pertinente et utile qu’un décapsuleur pour un manchot,
– parfois je réponds, sans jamais tourner la tête; parfois juste assez ironiquement pour qu’elle soit encore plus perdue dans ses interrogations, parfois je dis sèchement la réponse, mais dans tous les cas je me paie sa tête,
– elle me sourit (j’entends ses zygomatiques se crisper et le maquillage craqueler) et reprend son tic-tac-toe là où elle l’avait laissé, en plein dilemme.

Et quand c’est pas à moi qu’elle pose ses questions, c’est au prof, sans lever la main, du coup elle dérange les 99 autres étudiants de la classe. Et quand elle ne pose pas de questions, elle jacasse sur autre chose: son copain du week-end, sa pose d’ongles, son dernier coiffeur, son entraînement en gym et le mec musclé qui la déshabillait des yeux, sale pervers, mais mignon quand même, –notez qu’avec ce qu’elle doit porter pour s’entraîner, ça doit pas être long de la déshabiller du regard–, etc, etc, etc. Et puisque j’ai toujours pas trouvé le bouton pour mettre en fonction le mode “écoute sélective” sur mes oreilles, je me paie ce calvaire chaque lundi.
Ayez pitié, achevez-moi.