Le bloggeur tenace récidive.
Check-list:
– ICQ: Invisible mode.
– MSN: Offline mode.
– IRC: ne s’applique pas, programme désinstallé depuis plus de 3 semaines.
– Mails: tout répondu.
– Téléphone: personne n’osera m’appeler à cette heure.
– Portable: éteint.
– Porte: close, verrouillée.
– Chats: occupés à manger.
– Verre de chocolat au lait: plein.
– Toilettes: après le post, s’il y a lieu.
– Musique: Winamp, mode “random”. Playlist: Tous mes mp3 (plus de 7000).
– Confort: okay.
– Température ambiante: okay.
– Humeur: okay.
– Critique: aiguisée.
– Feuille d’idées: sous les yeux.
Ready for take off.
… non, attendez, je suis certaine que j’ai oublié quelque chose.
… que le petit impertinent qui a dit “ta tête” sorte. Tout de suite, j’ai dit.
… la porte, les mouches ! Je chauffe pas le dehors, moi !
*SLAM*
… merci…
(Rah lala ce que je m’amuse avec tous ces scénarios…)
Bon, allez, ça suffit, les entrées en matière… Allons tout de suite au vif du sujet. Mais allez-y, je vous suis. Quoi vous savez pas où c’est ? Ooooh la magnifique occasion que j’aurais de caser 3 lettres qui valent respectivement 2, 1 et 3 points au Scrabble… Bon okay okay j’arrête. Parce que nan, je ne sortirai pas. C’est chez moa, ici. Na.
Donc, le vif du sujet… bah… comment dire… j’ai fait mon effort de sociabilité de l’année, je suis sortie samedi soir. Sortie, dans le sens de “j’ai-pris-la-peine -de-me-coiffer-et-de-presque-me-maquiller-pour-aller-rejoindre-une-amie-et-danser-dans-une-boîte-de-nuit”. Sisi, je vous assure, c’est possible, Akelia qui va dans un bar. Et Akelia qui danse. Mais faut suivre, parce que vous verrez pas ça très souvent. (L’admirable lapsus que j’ai fait en écrivant, j’ai dit “passible”… Ahem… de quoi ?)
Donc, samedi soir, je suis sortie. Au Pub de l’Université Laval, pour les curieux. Brève description des lieux: d’une superficie respectable pour un bar d’étudiants, look assez chouette, bonne quantité de tables et de chaises, 3 tables de billard, 1 table de baby-foot, 1 piste de danse foutrement trop petite. Atmosphère: enfumée. Mes verres de contact et mes yeux ont atrocement souffert. Clientèle: étudiants riches. La musique proférée par les hauts-crieurs atteignait mes oreilles avec beaucoup trop de décibels, mes cordes vocales pâtissent encore du volume élevé employé pour communiquer par la parole. Vive le body-language.
Dès mon entrée dans le bar, je remarque la plus grande proportion de gars. Faux jugement, l’écran géant diffusant un match de football est situé dans la première partie du bar. Les filles sont sur la piste de danse. On va s’asseoir, j’avais à peine posé ma fesse gauche sur la chaise qu’un serveur s’amène au sprint. “Ils” commandent un pichet. <crié>ET TOI TU PRENDS QUOI ? – MOI RIEN MERCI !! – QUOI ? – NAN RIEN !! </crié> Le serveur repart, et je mets à regarder autour de moi. Première conclusion véridique: bordel, je suis dans un comptoir à viandes. J’explique les comptoirs à viande, pour ceux qui n’ont pas encore pigé le lien.
Ici, à Québec, ville d’étudiants, la drague est un sport qui se pratique à temps plein, en tout endroit. Évidemment, les bars sont les endroits privilégiés pour tous les adeptes de ce sport ainsi que leurs supporters. Le but du jeu: attraper le plus beau morceau de viande et en faire fièrement étalage devant les copains. Ça marche autant pour les gars que pour les filles. Idéalement, le morceau de viande devra susciter la jalousie chez les copains. Bon je ne me fais pas d’illusions, j’imagine que c’est la même chose dans tous les bars d’étudiants de la planète. Mais ici, c’est assez marrant de voir jusqu’où certains peuvent aller dans leur notion du << “paraître” plutôt que “être”>>. Je vous épargne une description des pires spécimens que j’ai pu voir, je deviendrais méchante.
Donc, le pichet de bière arrive. On m’en sert un verre, sans que j’aie rien demandé. Merci beaucoup, c’est sympa. Mais ça se boit comme de l’eau, ce truc insipide… Sans avertissement, mon amie m’empoigne le bras et me fait comprendre qu’il est temps d’aller danser. La musique du moment: un truc aussi insipide que la bière dans mon verre, avec un semblant de rythme. On se faufile jusqu’à la piste de danse, et on danse. L’ennui, quand je danse, c’est que je perds un peu la carte. Quand je danse, c’est un peu comme si je jouais de la musique. Je deviens une autre Akelia, une Akelia qui suit le rythme, et qui s’amuse en se foutant totalement des autres autour. C’est à la fin de I Will Survive que j’ai réalisé qu’il y avait 2 nouveaux arrivants dans notre petit “cercle”, dont un qui semblait me porter un intérêt assez vif. Pauvre mec… Pas de bol, j’aime pas les moustachus…
On a dansé pendant la majeure partie du temps, donc pendant environ 3 heures j’ai dépensé des calories. Alors mes constatations en vrac:
– Même avec 2 entorses successives à la cheville droite, je suis plus en forme que la majorité des gens qui dansaient.
– Les mecs, vous êtes marrants quand vous dansez et que vous connaissez pas les paroles d’une chanson mais que vous faites semblant de les connaître: un poisson a plus de classe que vous… (Eminem – Without Me)
– Les filles, vous êtes marrantes quand vous essayez de danser sur une musique qui n’est pas conçue pour votre petit corps fragile (Rage Against The Machine – Killing In The Name Of)
– Dites, c’est pas nécessaire de vous égosiller à chanter, on ne vous entend pas… Et c’est tant mieux !
– Ici, personne (ou presque) ne connaît Las Ketchup – Asereje.
– C’est foutrement gênant de se faire demander par le DJ de montrer la danse sus-mentionnée à tout le monde.
– Mais c’est foutrement marrant de voir qu’il y en a qui n’arrivent pas à suivre, même après 6 fois.
– Dites, pourquoi vous avez peur de danser le swing ?
– Je hais être regardée comme un morceau de viande. Et j’étais pas habillée pour attirer les regards: pantalons et chemise noirs.
– Je hais les pistes de danse avec des “black lights” dans l’éclairage. D’où mon habillement dans les tons “corbillard”. (De toute façon je porte presque exclusivement du noir.)
– Le prochain qui essaie de me mettre la main au cul en public sans mon autorisation se prend un upper kick dans sa gueule.
– Alex, inutile de te cacher derrière ton déguisement de beau mec, je t’ai reconnu.
– Asereje, ça reste dans la tête longtemps. J’ai dû subir un earwashing (ben, oué, c’était pas un brainwashing) intensif avec Radio 4 – Eyes Wide Open pour oublier cette merde simili-espagnole.
– C’est chiant se faire reconnaître: (ouais, bon, ça devait arriver un jour…)
<crié>
°Hey, t’es Akelia !?
(Oui, oui, il m’a appelée par mon pseudo, pas par mon prénom.)
°Quoi ? Moi ? Akelia ? De quoi tu parles ?
°Déconne pas, j’ai lu ton blog cet été !
°Mon quoi ?
°Ben ouais, tu parlais de La Tuque et ça avait un titre bizarre, c’était du latin?
(Grmblmlml il ne baissera pas les bras, le sale.)
°Ouais, mais bon, c’est fini, c’était juste pour voir…
°Ha oui ? Pas longtemps que t’as fermé alors, un de mes amis me parlait de ta critique du concert de l’OSQ y’a pas longtemps !
(Quoi !?? Qui ça !?! Des noms !!)
°Ah ben, heu…
// Amie qui s’amène: “Ge, tu viens avec moi aux toilettes ?”
Moi trop contente: “Oui j’arrive !”
Mec qui me parlait, qui se retourne, et qui constate que je lève les voiles. Gniark. //
</crié>
(D’ailleurs, à toi, le petit curieux, heureusement que je sais pas ton prénom, parce que je l’aurais dit ici. Mais coucou quand même, tu m’as bien fait marrer avec ta tête de “je-rencontre-un-personnage-virtuel-waow-c’est-trop-chouette-je-suis-tout-impressionné”…)
Wala, c’est tout-deli-tou. Aurevoir les petits amis. N’oubliez pas votre petite laine, c’est pas chaud dehors. (Ben non, hein, je chauffe pas le dehors… ;p)
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