Je serre les dents et j’accumule à nouveau. Je reprends la tactique de l’ado attardée qui ne s’aime pas, qui a besoin qu’on la rassure.

Je serre les dents, et je ne peux éviter de m’enfoncer dans l’épaisseur de ma connerie.

J’ai besoin de lui pour m’apprendre à me taire. J’ai besoin de lui pour apprendre à écouter. J’ai besoin de lui pour me rassurer. J’ai besoin.

Besoin qu’on m’aime, besoin qu’on me supporte, qu’on soit là pour moi. Je redeviens cette boule d’émotions que je détestais. A nouveau, je ne peux plus pleurer.
A peine sortie d’un trou, je replonge tête première dans un autre trou, le premier sur mon chemin. Super.

– Schubert: Symphonie Inachevée –

Je déteste et j’admire ce contrôle qu’il semble avoir sur lui-même, cette confiance.

Je déteste et j’admire cette façon qu’il a de ne rien dire en parlant, puis cette façon de parler en se taisant.

Et il trouve le moyen de m’empêcher de dormir, moi qui avais retrouvé le sommeil depuis presque un mois.

(Je suis soit hypersensible, soit insensible. Où est le milieu ? N’existe pas pour moi, on dirait.)