En cours de lecture:
– Traité de l’existence et des attributs de Dieu, Fénelon.
(Faut comprendre que j’ai plusieurs situations pour lire, dans lesquelles je ne lis pas le même type de littérature, et que je manque cruellement de temps pour lire autre chose que mes trucs universitaires.)
Lu:
– Rapporteur de Guerres, Pascal Chauvel. Ce bouquin fait partie d’un travail que j’ai à faire pour l’université, mais il est tellement exceptionnel qu’il aura une place de choix dans ma bibliothèque. L’écriture est simple, sans pour autant donner dans le commun. L’histoire est peu banale, l’homme qui la raconte encore moins. Ce livre est touchant, vibrant, émouvant, épeurant, dégoûtant, il donne des frissons dans le dos, fait froncer les sourcils, fermer les yeux, mais pire que tout: il ne me décourage pas une minute d’être photographe, dans l’action.
– L’évangile selon Pilate, E-E Schmitt. Encore une fois, excellent. Schmitt donne une vision très particulière de l’histoire du Christ, une sorte de revers de la médaille. La lecture du livre ne change évidemment pas la vision du lecteur, à moins que vous ayez un esprit mou. Certains passages peuvent choquer: ils donnent un air humain à Ponce Pilate, ce à quoi nous, occidentaux élevés dans une société judéo-chrétienne, ne sommes pas habitués…
– La part de l’autre, Eric-Emmanuel Schmitt. Un trésor d’écriture à lire si vous êtes friands des livres qui ne sont pas que des romans: il y a d’autres degrés… Schmitt est un maniaque de la philo, un féru d’histoire, et possède une plume remarquable. Si vous ne craignez pas les bouquins de plus de 450 pages, c’est pour vous, ça se dévore.
– Les Français ont aussi un accent, Jean-Benoît Nadeau. Adorable récit d’adaptation (selon les situations) d’un Québécois en France. Vous, Québécois qui vivez dans la haine des “maudits Français”, ce livre est pour vous, il va vous déniaiser un brin. Vous, Français qui vivez dans la crainte d’être étiquetés “maudits Français”, ce livre est pour vous, il va vous faire comprendre (pour les plus ouverts) le pourquoi de cette étiquette. Ce livre est un mode d’emploi pour les Québécois en France, une carte “Increvable” dans votre jeu de voyageur, un lexique, une source d’éclats de rire… JBN écrit comme moi quand je suis dans ma forme la plus éclatante, j’adore ce type. Bref, ce livre, il est bien, lisez-le, désinculturez-vous, peu importe votre origine.
– Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline. Superbement bien écrit. Phrases-cultes en très grand nombre. Un peu long à lire quand même, mais c’est pas grave, c’est fluide, ça se laisse lire très bien.
– Novecento: pianiste, Alessandro Baricco. Très court, touchant, structure entre le théâtre et le roman, léger mais quand même profond, à lire n’importe quand, dès qu’une heure et demie à tuer se présente.
– La cinquième saison, Philippe Delerm. Je ne sais toujours pas quoi en penser. Pourtant, j’en recommande la lecture, ne serait-ce que pour certains passages qui expriment des sentiments sur lesquels il est difficile de poser des mots. Mais c’est pas du tout le type de lecture accessible au grand public: anti-ellipses s’abstenir.
– La Douce, Fédor Dostoïevski. Bon malgré qu’il soit fou d’écrire des trucs pareil, j’ai beaucoup aimé le style d’écriture et le développement de la trame. Et ça se lit très vite parce que la curiosité pousse à dévorer les lignes.
– La symphonie pastorale, André Gide. Pas mauvais en somme, malgré que mon prosélitisme agnostique m’ait fait décrocher à plusieurs moments. Mais quand même, morale assez percutante.
– Les Catilinaires, Amélie Nothomb. Contrairement à ce que j’attendais, celui-ci est pas mal. Très court, je l’ai lu d’une traite. Ce genre de lecture a le mérite de ne pas faire perdre trop de temps aux lecteurs qui peuvent ne pas apprécier. Ce bouquin m’a amusée, comme un passant dans la rue qui aurait eu quelque chose de vraiment loufoque.
– Les Iles, Jean Grenier. Intéressant en tous points, “Le chat Mouloud” m’a vraiment fait plaisir à lire. Le reste, je sais pas, je ne devais pas être dans la meilleure phase pour lire ce genre de choses, malgré que j’aie bien apprécié.
– Journal, 1979-1983, Alix Cléo Roubaud. Ecriture fragmentaire mais surprenamment facile à lire après quelques pages. Similitudes surprenantes avec moi, au sens “vécu et pensées”. Introspection particulière, pas accessible à tout le monde.
– La musique, Yukio Mishima. A lire en période de solutide et de remise en question éthique et physique.
– Stupeur et tremblements, Amélie Nothomb. A ne pas lire. Mauvais. Mal. Bouh. Mauvaise tentative de roman autobiographique qui n’a de bien que la syntaxe, la grammaire et l’orthographe. Et encore. Grand Prix de l’Académie mon cul ouais.
– Les neuf vies d’Edouard, Chrystine Brouillet. A lire pour se changer les idées. Chouette roman, pas trop long, assez léger, plutôt marrant, qui me correspond beaucoup.
– Si c’est un homme, Primo Levi. A lire avec une forme de curiosité philosophique que je suis loin d’avoir.
– Les Feuillets d’Hypnos, René Char. A lire à tête reposée, histoire de bien savourer chaque parcelle.
– Caligula, Albert Camus. Savoureux. A lire avec une petite envie de révolte et une petite hargne envers les dirigeants mondiaux.
– Nos amis les hommes, Maïa Mazaurette. Hilarant, empreint de beaucoup de réalisme, mais à prendre avec une pincée de sel.
– La folle allure, Christian Bobin. Un brin plus sombre que Geai, mais toujours léger. A lire avec beaucoup de confiance. En tout.
– Antigone, Jean Anouilh. Délectable. A lire avec quelques notions de théâtre antique de préférence.
– Geai, Christian Bobin. Léger, subtil, savoureux. A lire pour se changer les idées sans perdre pied.
– Le Navire Night, Marguerite Duras. Particulier. A lire avec un cerveau en bon état, sinon on en perd des bouts.
– La première gorgée de bière (et autres plaisirs minuscules), Philippe Delerm. A déguster n’importe où, n’importe quand.
– Amours Risibles, Milan Kundera. A lire en période d’instabilité affective.
Sur ma table, à lire:
– Le Rhinocéros, Eugène Ionesco.
– Mémoires d’Hadrien, Marguerite Yourcenar.
– Jules César, Roger Caratini.
– Hygiène de l’assassin, Amélie Nothomb.
– Belle du Seigneur, Albert Cohen.
– Andromaque, Jean Racine.
– Attentat, Amélie Nothomb.
– Plume, Henri Michaux.
– Quelques uns de Mauriac.
– et quelques autres qui se rajoutent en cours de route…
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