J’espère un jour venir à bout de cette inspiration morbide qui me fait trouver des mots toujours plus forts pour décrire des maux toujours plus forts.

Je mets tellement d’énergie à me dire que je suis malheureuse que je perds prise sur le présent. Je m’enferme dans des fantômes, je mène une double vie.
Quand je suis avec ma mère ou mes meilleurs amis, je suis à la surface. Trop volubile avec les amis, trop secrète avec ma mère: c’est ce qu’on me reproche.
D’une rencontre à l’autre, j’ai beau me dire que la suivante sera différente, que JE serai différente, silencieuse, que je me montrerai sous le jour qu’ils ne connaissent pas mais que je vis quotidiennement, je n’y arrive pas. Je n’ai étrangement pas assez de parole pour tenir une promesse pareille.
froidbleu