Il y a des choses qui nous dépassent tellement par leur beauté et leur pureté qu’on ne peut rien faire d’autre que de tomber à genoux.

A genoux d’admiration, ou à genoux pour demander grâce, ou à genoux pour implorer le pardon, tout ça est si pareil et si différent.
Admiration: on s’oublie totalement, on laisse place à la grandeur de ce que l’on admire, on s’efface.
Demander grâce: on supplie d’arrêter, trop de douleur infligée par la beauté de ce que l’on admire. Douleur égoïste ? Incapacité de s’effacer ? Désir de passer avant ? Instinct de survie ?
Demander pardon: d’être aussi médiocre face à ce que l’on admire. Sentiment d’indignité ? Crainte ? Peur de ne pouvoir en supporter plus ? Retour à “demander grâce”…

Malgré mon détachement des choses matérielles, je reste profondément fétichiste: je rattache une situation précise à un objet précis. Ca devient malsain après un certain stade d’accumulation.

Il faut que je me remette sérieusement à la musique.
Que je sorte le jour. Que je bouge. Je deviens larve.
bizarre_mauve