Suite à une discussion avec mon breton marseillais préféré -le seul que je connaisse, donc- je me suis questionnée un tantinet.
Notre discussion a porté -entres autres- sur une sorte de sentiment que j’ai qui peut être défini par “le mal du siècle”. Cette impression de ne pas être au bon moment, au bon endroit, et mon côté gothique pas si enfoui que ça. Ce sujet a été abordé à cause de la musique que j’écoute: outre quelques rares bouses commerciales selon la période de l’année (en ce moment, God is a DJ de Pink), j’écoute majoritairement des trucs plutôt “sombres”. J’ai toujours préféré les mélodies “tristes” aux joyeuses.
Les gens trop “toujours de bonne humeur” m’énervent, autant que les “summer hits” à saveur salsa olé-olé.
Bon, par “sombre”, je signifie tout ce qui n’est pas fait pour danser à la base. “Sombre”, c’est pas obligé d’être calme. Et “sombre” c’est pas obligé de faire larmoyer à grands coups de solos de guitares novemberrainesques ou de violons enguimauvés.
Sont automatiquement zappés, quand je tombe dessus en randomisant, The Moffats, The Rembrants, Barenaked Ladies et autres petits groupes qui font de la zik “youpi-youpi”. J’ai rien contre eux, mais je ne peux pas supporter longtemps, ça se compte en dizaines de secondes maximum. C’est entres autres pour ça que j’aime pas la zik hawaienne ou le folklore québécois (même si y’a des trucs “tristes” à travers ça, le reste bouge trop). (Je sens qu’il y a un H quelque part dans “fohlhkhlhore” mais je vois pas où, grumpf.)
Si je regarde ma playlist en ce moment, (pour ne nommer que ceux qui sont présents en grand nombre) y’a Aerosmith (rah ils viennent à Québec dans 8 jours et je tuerais pour avoir des places), U2, Radiohead, Coldplay, Nirvana, The Dandy Warhols, Genesis, The Beatles, Jessee Cook, Hawksley Workman, Our Lady Peace, Silverchair, Matthew, Pink Floyd, Live, Scorpions, Lenny Kravitz, Muse, The Red Hot Chili Peppers, Heather Nova, Hooverphonic, Metallica, plein de zik classique (de préférence des requiems ou des messes), et quand je tombe sur une chanson un peu trop “happy” à mon goût, je zappe. Même quand c’est d’un groupe que j’aime à la base. (Genre les premiers succès des Beatles.) La seule musique “happy” que je tolère, c’est le swing, mais c’est parce que j’en joue.
C’est pas d’hier que j’écoute de la musique “pas gaie”. J’ai déjà parlé de mes goûts et de mon “décalage”, je ne reviendrai pas là-dessus.
Non, la question que je me pose, c’est “qu’est-ce qui motive mes goûts ?”
On ne peut pas dire que je sois positionnée dans un environnement qui me force à n’écouter qu’un seul genre musical.
On ne peut pas dire que je sois forcée par quelque chose d’extérieur.
Ca ne peut pas non plus être mes connaissances restreintes en la matière.
C’est quoi alors ?
Est-ce que c’est relié à mes préférences pour les sports individuels, la solitude, les fringues pas colorées et les levers/couchers de soleil ?
Bon là je vois le psychologue en herbe présent en chacun de vous se réveiller. (Ou pas, si vous êtes des moules léthargiques, ce contre quoi j’ai rien à la base. Sauf si je vous retrouve dans mes pattes au mauvais moment.)
Vous demandez: “es-tu capable de rire ?”, “aimes-tu sourire ?”, “parle-moi de ton enfance ?”… Bah oui, rire, sourire, ça va, j’aime bien. Je préfère quand même les comédies aux films d’horreur hein. (Quitte à s’évader de la réalité avec un film, autant le faire avec un truc qui soit vraiment différent, parce que des films d’horreur, y’en a partout autour de nous dans le monde.)
Bref, voyez, je m’interroge. Ce qui est peu commun, parce que j’ai pas l’habitude de me pourrir l’existence avec des questions chiantes auxquelles je n’ai pas la réponse. (Non, j’ai plutôt l’habitude de me pourrir l’existence avec des situations auxquelles je n’ai pas de solution.)
Alors si vous voyez un bouquin qui pourrait être intéressant (allez, je suis large, ça peut être du fantastique, une BD ou de la psycho, je prends tout sauf les romans harlequin), vous seriez gentils de m’en faire part.
Et je réponds tout de suite à la question qui a probablement effleuré le cortex de certains d’entres vous: non, je ne consomme aucune drogue.
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