À 11 jours de mon départ, je suis étrangement calme. Je sais que j’aurai énormément de pain sur la planche dans les jours qui viennent, mais dès dimanche, ça devrait se calmer. Je serai chez un ami à Montréal.
Je vais profiter de mes derniers moments à Québec, à La Tuque, à Montréal, au Québec et au Canada de façon plutôt tranquille… Marcher, respirer l’air, faire quelques photos.
2 ou 3 amis veulent faire une petite fête pour mon départ… Je savais qu’ils étaient contents que je foute le camp ! Héhé… Plus sérieusement, je verrai. J’ai pas très envie de me taper une soirée de “aaaaah tu vas nous manquer, reviens vite !!”. Pas que je doute de leur sincérité, non. Mais j’aime pas les effusions interminables. Que ce soit à l’arrivée ou au départ de quelqu’un, mieux vaut couper court.
Cette semaine, je vais revoir mon meilleur ami. Furtivement. Quelques heures, pas plus. Un dernier aurevoir. J’appréhende le moment. Il m’a atrocement manqué depuis le mois d’août, et j’ai une mauvaise intuition à propos de notre rencontre. J’ai peur que ce soit la dernière. Je ne le veux pas. Mais je le crains, je le redoute, plus que bien des malheurs qui pourraient me tomber dessus pendant mon voyage.
Jeudi, je viderai mon appart complètement.
L’appart qui a vu évoluer et se terminer la vie d’un couple, la vie de mon ex-copain et de moi.
Dimanche, je laisserai derrière moi, à Québec, à La Tuque, des souvenirs, des amis, de la famille, bref, un énorme morceau, que je considérais indissociable de moi jusqu’à maintenant.
J’avoue avoir la larme à l’oeil en ce moment.
Ce sont pas des regrets, non. C’est l’émotion du moment passé, de la réalisation de la situation présente: c’est l’heure de tourner la page.
Je n’oublie rien, absolument rien. Je garde tout, précieusement, dans ma boite aux trésors. Je l’emporte avec moi.
Oui, je parle comme si je n’allais jamais revenir… je ne sais pas.
Je me lance.
Courage ? Folie ?
Probablement un mélange explosif des deux.