C’est-y pas un cheminement logique, ça, madame ? (Le titre.) Oh que si. Béton. (Pavé, j’ai dit…)(Non, je ne sors pas.)
…
Mais bon c’était pas là où je voulais en venir, pardon de vous avoir dérangé, vous pouvez retourner glandouiller confortablement.
(D’ailleurs, tiens, superbe expression, ça, “vous avoir dérangé”… Elle change complètement de sens si on accorde incorrectement le mot “dérangé”. Ajoutez un “s”… Marrant, non ? Ça vous le fait à vous aussi ? Bon allez j’explique pour ceux qui n’ont pas suivi. Les autres vous pouvez encore une fois retourner glandouiller. Ou tiens, allez fouiner là et là, ils ont des trucs intéressants à dire.
Donc.
Prenez “dérangé” dans le contexte sus-mentionné.
Ajoutez un “s”.
Ça donne donc “dérangés”, soit “dérangé” au pluriel.
Tout le monde suit jusqu’à maintenant ?
(Diantre que j’aime prendre mes lecteurs pour des cruches, ça me remonte dans mon estime personnelle.)
Bon puisque tout le monde suit, je poursuit, heu, je poursuis.
On a donc “dérangés”.
Si on replace dans l’expression: “vous avoir dérangés”, ça vous fait pas un peu bizarre ?
Comme si on disait, euh, je sais pas, moi, prenons un mot au hasard, tiens, “au téléphone”.
(Oui, je SAIS, ça fait 2 mots. Je vous emmerde.)
Comme dans “vous avoir au téléphone”.
Z’êtes d’accord pour dire que c’est un état physique: vous pouvez faire autre chose, certes, mais cette expression IMPLIQUE OBLIGATOIREMENT le fait que vous soyez, vous aussi, au téléphone, puisque je vous ai au téléphone. (Logique infaillible, je vous dis.)
Ces mots, donc, indiquent un état physique.
Maintenant, replaçons “dérangés” dans l’expression. (Oué, quand même, il ne se sentait pas à sa place, le pauvre…)(Ah lala que je suis trop drôle.)
Ça donne donc “vous avoir dérangés”. Bravo à ceux qui ont complété avec moi, vous avez bien suivi, je suis fière de vous ! (Bande de moules.)(Oh pardon, je l’ai dit tout haut ?)(Ayé ménant je me perds dans mes parenthèses.)(Au secours !!)
Humpf.
Où en étais-je ? Moi et les démonstrations scientifiques… ah ! “vous avoir dérangés”, prise 2. C’est ça ? Oui, merci.
Donc, “dérangés”, ici, remplace l’état physique. Alors, vous êtes dérangés. Non, non, pas vous, (enfin, si, mais bon), ceux à qui je parle dans la phrase.
Alors si on revient à ma phrase du début, “pardon de vous avoir dérangés”, ça revient à dire que je m’excuse de vous avoir dans un état anormal. Comme si c’était de ma faute ! Non, mais. Allez vous faire soigner !! Voilà, quoi.) <– fermeture de la parenthèse ouverte au début. Vous vous souvenez ? Voui, c’est comme les balises html, si on les ferme pas, ça débalance tout le texte. Sisi je vous assure. Enfin, ça débalance plus le lecteur, qui ne sait plus s’il est encore dans une parenthèse, ou si la parenthèse est terminée, mais bon, à partir de là, c’est plus le problème de celui qui écrit, hein…
Bon.
Merde.
J’avais une idée de post béton.
Mais là vous êtes écœurés de lire, je le sens.
Mais m’en fiche, je reviens à là où je voulais en venir. (Heu…)
Rapport à mon titre.
La constatation: j’ai fait une erreur en écrivant la date de mes deux derniers posts. Ne regardez pas plus bas, je l’ai évidemment corrigé… Mais j’ai fait un chtit screenshot pour vous, l’est ici.
Donc, cette erreur, elle vient d’une habitude. L’habitude prise, pendant 365 jours, d’écrire “2002” plutôt que “2001”. Une habitude qui prend quelques jours à s’installer, et qui en prend autant à se déloger pour laisser place au changement qu’apporte la nouvelle année.
Suite à cette réflexion, je suis allée prendre un peu l’air, parce que mon cerveau surchauffait. Et après, je me suis demandé ce qui créait l’habitude.
Dans ce cas-ci, c’est la répétition qui la crée. En est-ce de même pour chaque chose dont on peut “avoir l’habitude” ? Et là, je me mets à chercher des habitudes:
– attacher ses lacets
– ne plus entendre un train
– supporter quelqu’un
– …
Ces habitudes, elles ont été générées par la répétition d’une même action, qui nous amène à nous conditionner. Pour les lacets, ça peut même devenir un automatisme, voire un réflexe. Pour supporter quelqu’un, déjà là, c’est plus complexe.
Comment notre cerveau fait pour faire abstraction du bruit du train et nous faire croire qu’on ne l’entend plus “parce qu’on a l’habitude” ?
D’abord, comment la répétition crée-t-elle l’habitude ?
Comment une habitude peut devenir un automatisme ?
Est-ce qu’un automatisme peut créer un déséquilibre dans l’action ?
Il y a des choses qu’on répète un nombre incalculable de fois, mais pour lesquelles on n’aura jamais l’habitude:
– monter un escalier: on regarde toujours un peu la première marche avant de mettre le premier pied
– ouvrir une porte: combien de fois vous en prenez-vous une dans la gueule en pensant qu’il fallait pousser, mais qu’en fait vous deviez tirer, et que pourtant, vous êtes déjà passé par là avant, même assez souvent ?
– conduire: à moins d’une incroyable adresse, faut regarder le contact pour y insérer la clé du premier coup sans passer à côté au moins une fois…
Jusqu’où l’habitude est-elle “positive” ?
Quand devient-elle déséquilibrante ?
Ça vous est déjà arrivé de vouloir prendre vos clés sur la table de l’entrée (l’habitude de les prendre avant de sortir, le réflexe d’étirer le bras pour attraper le trousseau, l’automatisme de le mettre dans les poches) et de ne pas y arriver, parce que vous avez un blanc: vous ne savez plus ce que vous vouliez faire. Vous voyez vos clés, elles sont là, mais votre bras ne bouge pas, hésitant. Et vous avez déjà la main dans votre poche, comme si vous aviez déjà complété la routine “étirer le bras – ramasser les clés – les mettre dans la poche”.
Ou encore, devant ce même trousseau de clés, vous rentrez chez vous, et vous cherchez. Vous SAVEZ PERTINEMMENT que la clé que vous cherchez est différente des autres, vous la reconnaîtriez entre mille, elle a une forme, une couleur, des pointes, une inscription différentes, mais là, dans votre trousseau, elle se confond avec la clé du cadenas de la remise, de la boite aux lettres, de la maison chez vos parents, de la voiture… Puis vous finissez par trouver, et dans un geste agacé, vous ouvrez la porte, même pas verrouillée…
Bon, peut-être que ce que je dis c’est complètement con. Je suis peut-être la seule à me poser des questions aussi nulles.
Mais ça m’intéresse.
Si quelqu’un a quelques réponses sur le conditionnement du cerveau, et sur le lien entre la répétition, l’habitude, le réflexe et l’automatisme, vous seriez bien sympa de m’écrire. Bon, par pitié, me faites pas le coup des références bibliographiques, j’ai pas trop le temps de me mettre à bouquiner. Une simple explication tirée d’un manuel de psycho fera l’affaire. D’ailleurs je crois que si j’avais un manuel de psycho à portée de main, je vous aurais pas emmerdé avec ça.
Wala.
Pas désolée pour le pavé.
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